Le Mali, toujours confronté à la menace jihadiste malgré cinq ans d’interventions militaires internationales, retourne aux urnes demain pour le second tour de l’élection présidentielle avec un chef d’Etat sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, en position de force face à un candidat de l’opposition isolé mais convaincu d’encore pouvoir l’emporter.
Le vainqueur aura la lourde tâche de relancer l’accord de paix conclu en 2015 par le gouvernement et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards. L’accord avait été signé après l’intervention de l’armée française qui, en 2013, avait repris le contrôle du nord du Mali, où les jihadistes avaient instauré la charia.
Dans ce qui s’apparente à la revanche de 2013, M. Keïta, dit «IBK», qui brigue à 73 ans un second mandat, sera donc une nouvelle fois défié par Soumaïla Cissé.
Ibrahim B Keîta AFP