Après la libération du dangereux terroriste Mohamed Aly Ag Wadoussène et 3 autres en échange du Français Serge Lazarevic, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita, tente de jouer à l’apaisement convaincu que cette libération controversée est aux antipodes de la volonté du peuple. C’est ainsi qu’on a pu le voir hier mardi au Sénégal donner des assurances quant au sort funeste qui peut attendre le dangereux Wadoussène et complices.
Avec le ton ferme qu’on lui connait, IBK déclare à la clôture du forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique : “le ravisseur présumé de Serge Lazarevic ne sera jamais absous, malgré sa libération avec trois autres jihadistes il y a une semaine en échange de l’otage français”. Le président malien faisait allusion à Mohamed Aly Ag Wadoussène.
“Celui-là qui a osé enlever un paisible citoyen français dans notre pays et tué un gardien de prison lors de sa brève évasion en juin 2014 ne pourrait jamais, jamais, être absous de ce fait, et à sa place j’eusse préféré mille fois qu’on me gardât en prison”, a renchéri IBK pour qui Wadoussène ne va pas porter le bonheur de sa libération pendant longtemps.
Ibrahim Boubacar Kéita comme pour dire que la traque des terroristes libérés se fera par le Mali, la France et le Niger explique : ” Comment François Hollande, Mahamadou Issoufou et moi-même pouvons libérer des terroristes comme ça…. Nous savons ce que nous faisons et saurons quoi faire”,
“Ce n’est pas un déni de justice. On n’a pas le droit de priver de liberté pendant trois ans un homme dont le seul tort est de s’être retrouvé au Mali”, a-t-il ajouté, en référence à Serge Lazarevic, enlevé par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en 2011.
IBK s’exprimait en présence de ses homologues du Sénégal, Macky Sall, de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, et du Tchad, Idriss Deby Itno.
Vendredi dernier, c’est le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, qui avait confirmé ce que beaucoup de Maliens soupçonnaient en reconnaissant sur les antennes de France 24 que 4 prisonniers ont été libérés des prisons maliennes pour que Serge Lazarevic recouvre la liberté, sans donner davantage de détails.
Notre pays a relâché, en échange de la libération le 9 décembre de M. Lazarevic, deux jihadistes touaregs, dont l’organisateur présumé de l’enlèvement, Mohamed Aly Ag Wadoussène, ainsi que de deux autres, originaires de Tunisie et du Sahara occidental.
Ces libérations ont suscité l’incompréhension au sein de l’opinion publique au Mali notamment du côté des défenseurs des doits de l’homme comme l’AMDH (Association malienne des droits de l’homme).
Ces 4 hommes se revendiquent du jihadisme et son notoirement proches des groupes combattus par les forces françaises au Sahel.
Plusieurs partis d’opposition ont dénoncé “une promotion de l’impunité qui ne crédibilise pas la lutte contre le terrorisme”, accusant le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta de faire “peu de cas de la justice, des victimes et de leurs familles”.
Source: autre presse
