Couplée avec son 10è anniversaire, la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) a tenu samedi 26 mai aux pavillons des sports du stade Modibo Keïta sa 3è conférence nationale. L’évènement a enregistré autour du président du parti, Housseyni Amion Guindo, la présence de plusieurs représentants des partis amis et des militants fortement mobilisés. Une occasion choisie par le président de la CODEM pour donner des justifications par rapport à sa démission surprise de l’équipe gouvernementale. « J’ai quitté le gouvernement pour mieux entretenir mon parti » a-t-il déclaré.
Venus de toutes les régions du Mali, les délégués de la Convergence pour le Développement du Mali se sont fortement mobilisés afin de statuer sur la position du parti par rapport à l’élection présidentielle de juillet prochain et de faire le bilan des dix années de leur parti.
Dans son discours d’ouverture, Housseyni A Guindo, après avoir rappelé l’appartenance de son parti à la majorité présidentielle depuis 2013 et remercié le Président IBK pour la confiance toujours renouvelée, estime avoir accompli, avec la plus grande loyauté et sans calcul, ses missions de ministre à la tête de tous les départements qui lui ont été confiés.
L’occasion a été saisie par le président Guindo pour préciser que sa démission du gouvernement n’est synonyme d’aucun malaise avec les plus hautes autorités. « Je voudrais saisir cette occasion pour rassurer les uns et les autres que ce départ ne traduit nullement un quelconque malentendu entre le président de la République, encore moins le Premier Ministre et moi» a-t-il rassuré, tout en précisant que son départ, qui s’est effectué dans une atmosphère de cordialité, était une exigence d’impératif conjoncturel de la CODEM.
Selon Housseyni A Guindo, son départ du gouvernement est motivé par son choix de mieux entretenir la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM). « J’ai quitté le gouvernement pour mieux entretenir la CODEM » a-t-il déclaré.
Selon lui, cela traduit la volonté de son parti de jouer pleinement son rôle de parti politique au regard de l’enjeu pour le Mali.
Face aux attentes légitimes des populations, qui se traduisent par la création d’emplois, la santé pour tous, une bonne école pour tous, la sécurité et la paix, la bonne tenue de l’élection présidentielle entre autres, le président de la CODEM dira que ces élections doivent se dérouler de façon inclusive sur tout le territoire malien dans les meilleures conditions de transparence afin d’aboutir à des résultats acceptés de tous .
Parlant du bilan des activités du bureau national de son parti, le président Guindo soulignera avec satisfaction l’organisation des conférences régionales des cadres dans toutes les régions du Mali en janvier 2018 pour l’évaluation du parti. A l’issue de ces conférences, dira-t-il, d’avril à mai 2018, des conférences régionales d’informations ont été tenues dans toutes les régions afin de mieux informer les responsables sur la situation réelle du parti.
Sur un tout autre plan, Housseyni Amion Guindo a abordé la situation sécuritaire qui prévaut dans notre pays. A ce sujet, il dira que la paix tarde à s’installer dans le pays malgré, la signature de l’Accord de paix et la réconciliation nationale.
Enchainant avec la persistance des maux qui plongent les populations dans un désespoir inquiétant, le président Guindo dira que le manque de confiance s’accentue entre l’Etat et les populations qui commencent à s’auto-organiser pour leur propre défense. « On ne peut pas accepter cette situation » s’est-il indigné, tout en invitant le gouvernement à prendre des dispositions pour un retour à la paix.
Par Moïse Keïta
Le Sursaut