Dans un entretien qu’il nous a accordé, l’honorable Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD) nous explique les raisons de ce meeting géant de l’opposition au Palais de la Culture, mais aussi, relate les propositions faites par l’opposition pour sortir le Mali de la crise. Lisez plutôt.
Le Tjikan : Qui est l’honorable Mody Ndiaye ?
Honorable Mody N’Diaye : Je suis l’honorable Mody Ndiaye, député élu dans la circonscription électorale de Baroueli, je préside actuellement le groupe parlementaire VRD, groupe de l’opposition à l’Assemblée nationale.
Pourquoi avez-vous choisi cette date pour la tenue e ce meeting ?
Ce meeting s’inscrivait dans le cadre d’un exercice républicain. Il s’agissait de faire le point de tout ce qui s’est passé depuis un an. Pour nous, partis de l’opposition, il fallait faire un exercice sans complaisance de la situation et donner notre avis, nos propositions par rapport à l’amélioration de la gouvernance dans notre pays.
Comme grande préoccupation, il s’agissait de prendre en compte les difficultés des organisations en charge de la défense des travailleurs, les écouter, voir comment les gérer. Il s’agit de lancer aussi un cri d’alarme aux nouvelles autorités par rapport aux bévues que nous avons pu constater pendant un an déjà. Il s’agissait aussi d’attirer l’attention du président sur la mal gouvernance qui est à l’origine non seulement de la démission de l’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly, mais aussi de la suspension de la coopération avec les bailleurs de fond. Il faut qu’il prenne toutes les dispositions pour assurer une gestion transparente des finances publiques. Il s’agit de faire tout pour que le second bilan ne soit pas mauvais.
Après un an d’exercice du pouvoir, pensez-vous que le bilan est mauvais ?
Ce n’est ne pas mauvais en soi, il s’agit de tout faire pour que le second bilan ne soit pas mal. Les faits montrent aujourd’hui que le pays va très mal. Les autorités prendront connaissance du meeting que nous avons fait et les propositions de sortie de crise que nous avons faites et ils en feront bon usage pour le bonheur des Maliens et l’honneur du Mali.
Quels sont les partis signataires de cette déclaration ?
Ce sont neuf (9) partis politiques qui sont signataires de cette déclaration. Chaque parti est en train de faire sa propre déclaration par rapport à la situation que connait le Mali. Les FARE ne font pas partis de ces partis politiques.
Par rapport aux négociations d’Alger, est-ce que le gouvernement vous a consulté ?
Le gouvernement ne nous a pas consultés par rapport à ces propositions, nous ne pouvons que prier le bon Dieu. Nous souhaitons que ces négociations aboutissent. Dans l’histoire de notre pays, nous avons déjà assisté à plusieurs négociations qui n’ont pas abouti et qui se sont déroulées en Algérie. Nous souhaitons que cet accord soit réaliste et réalisable afin que la paix revienne dans notre pays.
Quelles sont concrètement vos propositions de sortie de crise ?
Pour que le Mali aille mieux, la première des choses, c’est d’améliorer la gouvernance, c’est l’élément le plus important et le second aspect, c’est de faire en sorte que les questions sociales essentielles, l’éducation, le pouvoir d’achat des populations qui constituent les fondamentaux soient solides à travers une bonne croissance, un pouvoir d’achat solide, une monnaie qui pèse lourd. Encore une fois, nous allons lui demander de changer de cap car les décisions de l’année dernière ont été malheureuses.
La majorité de la population n’est pas satisfaite par rapport à ce qui se passe. Donc, il faut changer de programme et adopter une nouvelle déclaration de politique générale. Nous allons lui dire de renforcer la paix car sans paix et sécurité on ne fera rien de bon. Pour terminer, il faut une gestion rigoureuse de nos maigres ressources et qu’ils prennent en compte les préoccupations du peuple malien
Entretien réalisé par Badou S. Koba et Modibo Dolo