D.T., marié et père d’une fillette de 3 ans, supportera-t-il encore longtemps qu’on l’appelle « Tantie » à Hamdallaye ?
Il l’aura en tout cas cherché lui-même, ce surnom.
Employé dans une société de gardiennage, D.T. (34 ans), ne travaille que de nuit.
Il arrive que notre veilleur passe plusieurs jours, sans rencontrer son épouse, vendeuse de condiments au marché du coin.
La seule personne régulièrement à la maison, c’est donc sa fillette, autour de laquelle gravitent papa et maman.
Ainsi, depuis quelques semaines, contrairement à ses habitudes, D.T. ne rentre plus seul à la maison pour amuser sa fillette et se reposer.
Après le travail, il se fait toujours accompagner d’une dame qu’il a vite présentée à sa fillette comme « Tantie ».
Quelques bonbons et biscuits et la petite fille ne se faisait plus prier pour aller jouer loin de la maison, laissant papa et « Tantie » « s’entretenir ».
Et c’est seulement vers midi, après le départ de la dame, que D.T. s’empresse d’aller à la recherche de sa fillette qui, comme une orpheline, passe sa matinée sous un arbre devant la maison paternelle.
L’attitude du gardien avait ainsi donné matière à causeries aux voisins et, finalement, la chose a fini par tomber dans l’oreille de son épouse.
Celle-ci, soupçonneuse de « quelque chose », a donc décidé de coincer son époux et son audacieuse rivale.
Il était donc 10 h 30 mn en ce 5 octobre 2014, lorsque madame D.T. débarqua, à la maison, contrairement, à ses habitudes, à la maison.
Sans même daigner regarder sa fillette qui se flattait d’avoir reçu des bonbons de « Tantie », madame D.T. rentra en catastrophe dans la chambre conjugale.
Son époux était bien là avec « Tantie », tous deux nus comme des oranges épluchées.
Le couple tenta de se rhabiller, mais « Tantie », n’en aura point le temps.
Copieusement tabassée par madame D.T., elle ne dût son salut qu’à l’intervention des voisins qui étaient aux aguets du spectacle.
Pour toute explication, « Tantie » expliqua que D.T. l’amenait à son domicile en soutenant être divorcé.
D.T. quant à lui, est resté comme paralysé…
Tout honteux, il porte depuis, des lunettes fumées et semble subir, malgré lui, le sobriquet de « Tantie » que lui ont collé les jeunes du quartier.
Boubacar Sankaré