Hillary Clinton était dans l’Ohio ce lundi, dans le même Etat qui accueille la convention républicaine. Elle s’est adressée, à Cincinnati, à la plus grande et plus ancienne organisation de défense des Noirs américains, la NAACP. Son discours a porté sur les réformes dans la police, les armes… et Donald Trump.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La présence d’Hillary Clinton dans le même Etat où se déroule la convention républicaine avait un petit air de provocation. Et elle ne s’est pas privée d’attaquer Donald Trump qui a refusé l’invitation de la NAACP, ce qui ne s’était plus vu de la part d’un candidat républicain depuis les années 90.
Il est vrai que Trump n’attire que 3 % de l’électorat noir, contre plus de 80 % pour sa rivale démocrate. A la convention de Cleveland, sur les 2 500 délégués, 20 seulement sont afro-américains. C’est dire qu’Hillary Clinton avait la salle pour elle à Cincinnati.
Dans son discours essentiellement consacré aux relations raciales, tout en déplorant la mort despoliciers tués à Dallas et Baton Rouge – « cette folie doit cesser », a-t-elle lancé – l’ancienne secrétaire d’Etat a aussi condamné les violences policières contre les Noirs : « Tuer des policiers est un crime terrible. C’est pourquoi nos lois punissent leurs meurtriers si sévèrement. Mais admettons-le, il y a des preuves indiscutables que les afro-américains sont tués en nombre disproportionné lors d’incidents avec la police comparé à n’importe quel autre groupe. »
Hillary Clinton a promis, si elle est élue, de se battre pour faire adopter des réformes dans la police, afin que celle-ci puisse rendre des comptes.
Rfi