Récemment voué au ban des accusés à l’Adema-Pasj, le député sortant et non moins vice-président de I l’hémicycle, Hamada Soukouna, a une fois encore donné la preuve de sa mainmise sur la Ruche à Yelimané, son bastion électoral. Aussitôt après la suspension des sanctions par la dernière Conférence nationale des Abeilles, il s’est imposé comme le porte-drapeau indiscutable du parti dans cette localité. Hamada Soukouna à été investi la semaine dernière sans anicroche, une manière pour les militants de réhabiliter leur secrétaire général après son exclusion de l’Adema et de désavouer la sanction que lui a infligée le directoire dans le sillage du malentendu sur la candidature interne à la présidentielle de 2018.
Après Daouda Coulibali du RPM Dioïla, Badiaga de Nara
Le très loyal secrétaire administratif du BPN-RPM, le député Moussa Badiaga, a rendu le tablier, la semaine dernière. Fidèle parmi les fidèles d’IBK, il a choisi de mettre un terme à une vingtaine d’années de loyauté à l’ancien président de l’Adema auquel il a emboîté le pas à son départ de la Ruche en 2000. Représentant de l’hémicycle malien au Parlement de la Cedeao, il n’a pu admettre d’être abandonné sur le carreau par le parti présidentiel à Nara lors du choix de l’unique représentant du RPM sur la liste commune Adema-Adp-Rpm. L’indéfectible adepte de Bocari Tréta pourrait cheminer avec un autre compère d’infortune, le député sortant Baba Hamma Kane de Dilly également laissé sur le carreau par le Rpm et devenu porte-étendard de l’Asma. En tout cas, la bataille s’annonce d’autant plus dure à Nara que l’arène électorale intéresse une autre mastodonte politique longtemps absente sur la scène. Il s’agit de l’ancienne ministre Sina Damba, qui semble déterminé à se frayer un chemin au parlement après avoir échoué à moult tentatives.
MPM, «une force montante» au service de Karim Keïta ?
Le slogan «Force montante» n’est visiblement plus la marque déposée de l’Urd, le parti qui en a longtemps fait ses choux gras par le passé avant de l’abandonner. En tout cas, l’appellation convient sans doute mieux de nos jours au MPM. Et pour cause, le parti présidé par Hadi Niangadou connaît une expansion spectaculaire qui n’a cesse de s’accentuer dans le sillage des législatives. Son implantation à la vitesse de lumière est en effet consolidée actuellement par l’air du temps car le Mouvement pour le Mali tend à devenir le réceptacle de la plupart des militants RPM désillusionnés par le choix de candidats aux législatives. Autant d’indices qui confortent par ailleurs les suspicions quant à une formation où les ficelles sont tirées par la famille présidentielle à travers le president de la Commission Defense et Securité. Certaines mauvaises langues en font même une extrapolation vers une intention de Karim Keïta de se projeter pour le remplacement d’Issaka Sidibé au perchoir. Wait and see !
Rassemblées par la Rédaction
Source: Le Témoin