Ramata Séméga Diané, une femme de 37 ans, est assise au fond de la grande salle de la Maison du Hadj. Cette mère de trois enfants s’apprête à effectuer son premier pèlerinage à la Mecque. Elle écoute religieusement un speech sur le sens du Hadj et les pratiques à ne pas faire pendant le pèlerinage. « C’est une bonne chose. Nous avons été largement édifié sur le déroulement du Hadj, le respect des valeurs du pays d’accueil, les pratiques et les rituels à accomplir », confie celle qui est agent commercial.

Malgré la pluie qui tombait hier matin sur Bamako, des dizaines d’hommes et de femmes ont investi la grande salle de la Maison du Hadj, au Centre islamique de Bamako. Ces hommes et femmes venaient suivre une séance de formation théorique et pratique organisée par un groupe d’agences de voyage sur les rites du pèlerinage, les formalités administratives du voyage et les conditions de séjour en Arabie Saoudite.
La formation était pilotée par Almadina. Le directeur général de cette agence de voyage, Ahmadou Camara, explique que la rencontre se voulait aussi une prise de contact entre pèlerins, en attendant le premier vol prévu pour samedi prochain. Il s’agissait également d’informer, de sensibiliser et former sur des rituels du pèlerinage comme la manière de marcher dans les lieux saints, les places d’adoration à visiter. Il a souligné que les pèlerins avaient déjà reçu plusieurs formations par le passé.
Comme pour attester du traitement équitable réservé aux deux filières (privée et publique) par le gouvernement, le directeur général adjoint de la Maison du Hadj, Hassana Arama, a confirmé que les pèlerins de la filières gouvernementale ont reçu les mêmes formations. Au nom du ministre des Affaires religieuses et du Culte, il a demandé à tous les pèlerins d’être respectueux des lois, us et coutumes de l’Arabie Saoudite. Comme, par exemple, l’interdiction de voyager avec de produits prohibés (ou alimentaires ou médicaux).
Outre les formations, les candidats au pèlerinage ont aussi bénéficié de consultations médicales. « Nous avions organisé des consultations pré-pèlerinage, diagnostiqué les maladies et posé les traitements », a assuré Issa Séméga, médecin généraliste à Almadina. L’avantage de ces examens, à son avis, est qu’ils permettent de déceler des maladies sur des personnes apparemment bien portantes. Ce qui permet une prise en charge précoce de ces affections.
Signalons que cette année, notre pays enverra 9000 pèlerins à la Mecque, repartis comme d’habitude entre

source : L’ Essor