Les critères d’orientation s’exercent en fonction de facteurs objectifs : l’effectif des élèves, les capacités d’accueil des établissements et la disponibilité des ressources financières
La rentrée scolaire 2015-2016 est prévue pour le mois d’octobre. Cette année, 64.066 élèves admis au Diplôme d’études fondamental (DEF) doivent être orientés dans les établissements publics et privés du pays, exception faite de la région de Kidal pour des raisons sécuritaires. Parmi ces candidats, 61% seront accueillis dans les lycées d’enseignement secondaire général et 31% dans des établissements d’enseignement technique et professionnel. Les critères d’orientation s’exerceront en fonction de facteurs objectifs : l’effectif des élèves à orienter, les capacités d’accueil des établissements et la disponibilité des ressources financières. Ces critères sont le choix de l’élève, son âge, son parcours scolaire, ses performances, ses dispositions scientifiques ou littéraires et son sexe pour ce qui concerne l’enseignement professionnel.
Ces critères sont définis par le département en charge de l’enseignement secondaire sur proposition de la Commission nationale d’orientation (CNO). Ainsi tous les élèves respectivement âgés de 15 ans avec 5 ans de scolarité et de 16 ans maximum, avec 3 ans de scolarité au second cycle sont orientés dans les différents lycées. Il en est de même pour les filles âgées de 16 ans, avec 4 ans de scolarité au second cycle. Les candidats admis, respectivement âgés de 16 ans avec 5 ans de scolarité et de 17 ans avec 4 ans maximum de scolarité, sont orientés au Brevet de technicien (BT). Quant aux élèves âgés de 18, 19 et de 20 ans avec 5 ans de scolarité, ils sont orientés au Certificat d’aptitude professionnelle (CAP).
Les élèves âgés de plus de 20 ans et qui ont plus de 6 ans de scolarité au second cycle ne peuvent être orientés.
Un élève éligible au lycée peut aller au BT ou au CAP à sa demande. Celui éligible au brevet de technicien peut aller au Certificat d’aptitude professionnelle à sa demande. Mais un élève éligible au CAP ne peut ni aller au lycée, ni au BT.
1094 établissements privés d’enseignement secondaire général sont éligibles. C’est à dire qu’ils sont susceptibles de recevoir les élèves orientés par l’Etat. Le quota de ces écoles privées sera défini en fonction des capacités de tous les établissements publics fournies par les académies. 33 milliards de Fcfa sont prévus pour l’orientation et la prise en charge de tous ces élèves dans les enseignements public et privé de notre pays.
UN PROCESSUS COMPLEXE. Les travaux des comités régionaux et du district de Bamako d’orientation (CRO) des élèves ont débuté lundi dernier et prendront fin dans deux semaines. Ils seront suivis par ceux de la Commission nationale d’orientation (CNO). La mission de la CNO consistera à faire un travail de contrôle de la publication des résultats des orientations. Tous ces travaux sont coordonnés par la direction générale de la Cellule de planification et statistique du secteur de l’éducation (CPS).
En prélude à ces étapes, une importante réunion sur l’orientation de tous les candidats admis au DEF 2015 s’est tenue samedi au ministère de l’Education nationale. Présidée par le ministre de tutelle, Kénékouo dit Barthélémy Togo, la rencontre a regroupé les directeurs des académies d’enseignement (AE) du district de Bamako, des 8 régions administratives et ainsi que de nombreux responsables scolaires.
Dans son intervention, le ministre de l’Education nationale s’est félicité des efforts fournis pour la réussite des examens de fin d’année. Kénékouo dit Barthelemy Togo a remercié tous les responsables scolaires pour les résultats obtenus dans les différents examens scolaires. L’orientation des élèves au DEF est une activité à forts enjeux pédagogique, social, politique et financier. Cette activité atteint son point d’achèvement au terme d’un processus complexe qui va de la saisie des listes des candidats à leur orientation proprement dite en passant par la tenue des comités régionaux. A chaque étape de ce processus, des critères indispensables à l’orientation des élèves sont appliqués, des contrôles, des vérifications et des corrections sont également effectuées, a-t-il indiqué.
A cela s’ajoutent des visites d’établissements d’enseignement secondaire en vue d’évaluer leurs capacités d’accueil et de retenir sur la base de critères définis ceux qui sont susceptibles de recevoir des élèves de l’Etat. Cette opération vient de s’achever. « Après l’orientation initiale des admis au diplôme d’études fondamental, on assiste à des demandes interminables de transfert et de réorientation formulées ou non par des élèves. Justifiée ou non cette situation donne l’impression d’une reprise totale des travaux des comités régionaux d’orientation. Ceux n’ayant pas été correctement conduits, créent la suspicion et suscitent des controverses inutiles entre les parties prenantes appartenant à la même entité institutionnelle », a regretté Kénékouo dit Barthelemy Togo.
Le ministre de l’Education nationale a, par conséquent, invité les équipes de coordination, d’évaluation, de supervision, les directeurs des académies d’enseignement, des centres d’animation pédagogique (CAP), les services déconcentrés de l’Etat, les collectivités, les comités régionaux, les agents de suivi, d’appui informatique, les représentants des syndicats d’enseignants, des associations des établissements privés à plus de responsabilité, à la vigilance et au respect des normes et éclairages nécessaires à la bonne conduite et à la réussite des travaux. Kénékouo dit Barthelemy Togo a rappelé le sérieux, le principe de redevabilité, la responsabilité, le contrôle et l’obligation de rendre compte du début à la fin des travaux.
« On n’oriente pas un élève, mais on l’aide à s’orienter. Il faut que les écoles privées changent de visage », a estimé le directeur général de la CPS, Issiaka Niambélé.
S. Y. WAGUE
source : L’ Essor