Les pèlerins continuent de souffrir à la Mecque et cela est sans équivoque. Transport, hébergement, aucune disposition sérieuse n’est prise pour atténuer la souffrance de nos pèlerins. Les informations qui nous parviennent de la Mecque ne sont pas du tout bonnes. Les récriminations ne manquent pas. Du côté des pèlerins de la filière étatique comme du côté de ceux de la filière privée, les problèmes d’organisations et de logistiques sont fréquemment signalés depuis l’arrivée des pèlerins. Les différents    acteurs concernés par le Hadj doivent revoir leur façon de faire.

Chaque année, ce sont les mêmes difficultés qui sont signalées pendant que l’Etat met tout à la disposition des organisateurs tous les moyens pour que les fidèles pèlerins maliens puissent satisfaire aux exigences de cet autre pilier essentiel pour l’Islam. Il est admis que les pèlerins ne parleront jamais de leurs mésaventures, car la religion les interdit de parler de leurs souffrances lors du hadj. Les organisateurs ne diront jamais les actes qu’ils ont posés durant cette période pour rendre malheureux les pèlerins. La souffrance et le déboire des pèlerins est un système de vice sans fin, un cercle vicieux et infernal.

C’est un système qui fait vivre tout un bon nombre de personne. Ce qui importe pour eux, c’est comment faire des profits. Or l’essentiel et le plus important c’est la satisfaction des pèlerins Cette mafia formée autour du Hadj dont les animateurs sont au niveau du ministère des affaires religieuses et du culte, de certaines agences de voyages, de certains leaders religieux est à la base de la souffrance des pèlerins qui sont déjà des fidèles soumis à des épreuves très difficiles à travers les différentes obligations du Hadj.

M.M.B

Source: L’Humanité