La Guinée est plongée dans une crise sociale qui paralyse toute l’activité économique du pays. Le ton monte entre les centrales syndicales et l’Etat. Aucune des parties ne veut céder. C’est pourquoi le mot d’ordre de grève lancé depuis ce lundi n’a jusque là pas encore été levé. Les grévistes réclament toujours la baisse des prix du carburant, apprend-on de Rfi.

La Guinée est toujours à l’arrêt.

L’Etat de Guinée et les principaux syndicats sont encore à couteaux tirés. Depuis le lundi dernier, un vaste mouvement de protestation s’est emparé de Conakry (la capitale du pays) avant de s’étendre à travers toutes les grandes villes de l’intérieur.

Au niveau des syndicalistes, on ne veut pas lâcher prise. Louis M’bemba Soumah, le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, a indiqué : « Ils refusent de baisser les prix, arguant que les caisses de l’Etat sont vides. C’est pas nous qui les avons vidées ! Ils ont parlé d’Ebola. Ebola, c’était pas tellement en Guinée. En Sierra Leone, au Liberia, il y avait également Ebola, mais ils ont baissé à deux reprises les prix. Ils veulent renflouer les caisses sur les pauvres Guinéens ! »

Le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara est monté au créneau pour donner les raisons de l’intransigeance actuelle de l’Etat : « Nous avons en suspens une contribution de la Banque mondiale d’environ 40 millions de dollars, une promesse de l’Union européenne et du FMI. Le tout tourne aux environs de 150 à 160 millions de dollars. Vous comprendrez donc que l’enjeu est énorme et que la pression sur le dos du gouvernement est d’autant plus forte. »

La lutte est engagée et son dénouement ne semble pas poindre à l’horizon. Tandis que les syndicats réclament la baisse du prix du carburant de 8 000 à 5 000 francs guinéens, le gouvernement estime que cette baisse surviendra à condition d’obtenir une aide extérieure.

Source: Afrique sur 7