Au moins 70 personnes ont été tuées en Guinée dans le cadre des manifestations contre les intentions d’Alpha Condé de vouloir briguer un nouveau mandat en 2020, a déclaré Amnesty International mercredi.
Les décès se sont produits depuis 2015 au cours des manifestations contre le projet du président Alpha Conde d’amender la Constitution pour qu’il puisse se présenter pour un troisième mandat, a souligné l’organisation de défense des droits humains dans un communiqué.
« Neuf manifestants ont péri le mois dernier durant des actions contre la révision de la Constitution. Des leaders du mouvement pro-démocratie et de nombreux dissidents ont été écroués », a souligné la directrice d’Amnesty Afrique de l’Ouest et centrale, Marie-Evelyne Petrus Barry.
En outre, plus de 100 manifestants sont morts en détention au cours de la même période.
Ce pays d’Afrique de l’Ouest est témoin de violations croissantes des droits de l’homme, y compris l’assassinat des manifestants, l’interdiction de rassemblements pacifiques et des attaques contre les voix dissidentes ainsi que les journalistes.
Même si Amnesty International n’a pas été en mesure de préciser les circonstances de décès de ces 70 morts, des employés médicaux, des témoins et le type de munitions utilisées contre les manifestants indiquent qu’au moins 59 personnes, dont un enfant de 7 ans touché par une balle perdue en octobre 2015, ont été tuées par la police ou la gendarmerie.
Les forces de l’ordre ont fait usage de balles réelles, matraques et gaz lacrymogènes contre la population, a ajouté Amnesty.
Source : liberation