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Guerre hybride contre le Mali : la DIRPA appelle à l’unité et à la vigilance

Le Colonel-Major Souleymane Dembélé, Directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), a tenu un point de presse hier mardi, dans un contexte où le Mali et l’AES font toujours face à une « coalition d’États » qui cherchent à les déstabiliser. Lors de cette rencontre, le Colonel-Major a rappelé que la rupture avec les anciens partenaires et le renforcement de la souveraineté dérangent, provoquant ainsi une recrudescence du terrorisme. Il a aussi dénoncé la désinformation et appelé la population à l’unité et à la vigilance.

Selon le Colonel-Major Dembélé, la rupture avec les anciens partenaires occidentaux, l’affirmation croissante de la souveraineté malienne, la création de l’AES, et le renforcement des collaborations avec des pays comme la Russie et la Turquie sont autant de facteurs qui « dérangent beaucoup de nations ». Ces évolutions sont, à ses yeux, la véritable « cause des tentatives de déstabilisation de nos pays ». Il a souligné que l’élan de solidarité interne et régionale est une force majeure contre ces manœuvres.

Le porte-parole des armées n’a pas mâché ses mots concernant l’inaction, voire la complicité, de certains acteurs internationaux. « Plus de dix pays qui prétendaient nous aider à lutter contre le terrorisme n’ont rien fait », a-t-il fustigé. Pire, il a accusé « ceux qui ont sponsorisé le terrorisme au Sahel » de se « démasquer » aujourd’hui, les pointant du doigt comme les financiers, les armateurs et les pourvoyeurs en équipement des groupes terroristes. Il a affirmé que des « recrutements massifs » ont été opérés spécifiquement pour semer le chaos.

Démolissant l’idée d’une simple lutte anti-terroriste, le Colonel-Major Dembélé a déclaré avec gravité : « Nous ne sommes pas dans une simple lutte contre le terrorisme à laquelle se livre l’AES ; nous sommes en guerre contre une coalition d’États qui cherchent à nous déstabiliser. » Il a mis en avant l’ambition de développement de l’AES, notamment à travers sa banque d’investissement, comme un facteur irritant pour ces puissances. Le fait que l’AES ait « combattu le terrorisme en si peu de temps » ce que d’autres n’ont pas su réaliser en dix ans, serait une raison majeure derrière les récentes vagues d’attaques.

La stratégie de l’ennemi, a-t-il expliqué, consiste à propager une fausse impression de victoire terroriste afin de « faire révolter la population contre les pouvoirs en place ». Des localités comme Dioro, Boulikessi, Tombouctou et Tiby sont le théâtre d’attaques utilisant des drones kamikazes et des engins explosifs, preuve de l’évolution des tactiques adverses. Conscients des « hauts et des bas » inhérents à toute guerre, les FAMa appellent la population à rester unie.

Le Colonel-Major Dembélé a salué le travail de renseignement, qui a permis de déjouer de nombreuses menaces terroristes juste avant la récente fête, notamment des arrestations d’étrangers dans certaines régions. Il a également révélé l’interpellation à Bamako et ses environs de terroristes déguisés en « vendeurs de moutons » ou en « fous », justifiant ainsi la poursuite des contrôles renforcés.

Les opérations militaires récentes ont porté leurs fruits, avec la destruction de « plus de 30 sanctuaires » et la « neutralisation de nombreux terroristes ». Des « officiers déserteurs de l’armée et leurs hommes » ont été neutralisés à Anefis et Haguelhoc. Le redéploiement terroriste vers le sud du pays est interprété comme une tentative de « saboter les acquis », en particulier la récupération de Kidal.

Face à cette menace complexe, l’opération « Dougoukoloko » a été lancée à l’issue d’un conseil supérieur de la défense. Son objectif est de permettre à l’armée de s’adapter et de redéployer l’administration dans les zones reconquises.

Un appel pressant a été lancé à la population pour qu’elle évite toute collaboration avec les terroristes, que ce soit en fournissant des renseignements, du carburant, ou en relayant leur propagande sur les réseaux sociaux. Le Colonel-Major Dembélé a souligné l’importance cruciale de l’aide citoyenne en matière de renseignement et de soutien moral aux troupes.

Enfin, il a fermement condamné la désinformation, un « mode opératoire » de l’ennemi s’appuyant sur certains compatriotes pour « démoraliser les troupes ». Il a nommément cité des médias comme RFI, France 24 et Jeune Afrique, les qualifiant de « médias de propagande » qui « soutiennent et sont ouvertement en contact avec les terroristes », agissant selon leur propre « agenda ». Il a mis en garde contre l’utilisation de la « question peule pour diviser », insistant sur le fait que « tous les Peuls ne sont pas terroristes » et appelant à ne pas tomber dans le piège de ces États.

L’armée malienne, a conclu le Colonel-Major Dembélé, est résolue à continuer de sécuriser les populations et leurs biens, exhortant chacun à la plus grande vigilance et à la dénonciation de tout mouvement suspect. Le ton martial de la conférence de presse souligne une conviction profonde : le Mali est engagé dans une guerre existentielle, bien au-delà de la simple lutte contre des groupes armés isolés.

Ibrahim Kalifa Djitteye

Source : Le PAYS
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