Le conseil communal de la société civile de la commune I a organisé, le samedi 8 avril, dans la salle de conférence de l’AMDQ, une conférence de presse pour dénoncer le silence du gouvernement face à la grève illimitée des agents de la santé. Ladite conférence était animée par sa présidente, Barry Aminata Touré, en présence de l’ensemble des chefs de quartier de la commune I.
Selon la conférencière, depuis le 9 mars dernier, les syndicats des travailleurs de la santé observent une grève illimitée pour la satisfaction de leurs revendications. Pendant cette période, chaque jour, il y a au moins une personne qui meure parce qu’elle n’arrive pas à avoir une prise en charge correcte dans un centre de santé publique.
Et de rappeler que le Conseil communal de la société civile reconnait le principe de grève comme un droit fondamental des travailleurs pour revendiquer une amélioration des conditions de vie et de travail. Aussi, dit-elle, l’accès aux services de santé fait partie des droits universels de l’homme.
À cet égard compte tenu du nombre de malades et de décès dans les structures de santé ainsi que le manque de réaction des autorités administratives et politiques face à cette situation, la conférencière exhorte le gouvernement à agir sans délai pour abréger la souffrance des populations les plus vulnérables, « nous dénonçons l’attitude silencieuse du gouvernement par rapport à sa non-assistance aux malades et aussi une réponse pour l’accès normal des populations aux services de santé ».
Avant d’inviter le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour rendre fonctionnelles les structures sanitaires afin de soulager des pauvres populations, « nous invitons également les syndicats des travailleurs de la santé à reprendre le travail tout en continuant le dialogue autour de leurs revendications ». Et de poursuivre que le Conseil n’a rien contre les syndicats, car ils sont dans leur droit, c’est l’État qui endosse l’entière responsabilité de cette situation.
Quant au chef de quartier de Banconi, Sory Diallo, il dira que même une année de grève ne fera pas réagir les autorités de notre pays. Car, dit-il, la plupart des responsables de notre pays sont soignés dans les structures de santé à l’étranger.
MAMA PAGA
Source: Le Pays