Le syndicat des travailleurs des impôts du Mali, après des débrayages dits de sommation à l’endroit de l’état du Mali, face à l’insatisfaction de ses revendications auprès des autorités d’un pays où tout est absolument prioritaire, a décidé tout simplement de déclencher à partir du 1e septembre prochain, une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire.
Une revendication corporatiste inconsciente et irresponsable dans un pays comme le nôtre, dans sa situation socio- politico – sécuritaire, c’est le moins qu’on puisse dire, au regard de la prétention* surrencherique d’un syndicat qui ne demanderait pas moins de 4 milliards à une caisse qui, pour la première fois de l’histoire de notre pays, gère tout et absolument tout à la fois et en même temps.
Avec en toile de fond, l’extrême priorité, celle qui a trait à la sécurité nationale du pays. La bande à Aly Ousmane Daou, le secrétaire général dudit syndicat, a-t-elle vraiment conscience de la situation dans laquelle patauge notre pays ? Ce syndicat croit-il avoir raison, lorsqu’il fait planer la menace d’une grève générale sur notre pays ?
Et par quoi, rétorqueraient-t-ils, les chefs de ce syndicat, lorsque les maliens répondront à leur menace par des réactions propres et dignes de ceux qui seraient amenés de considérer comme des apatrides, des gens qui feraient chanter leur propre pays ? Quand les choses tournent mal dans le pays, il est sage de taire ses droits pour faire valoir ses devoirs. Le Mali d’aujourd’hui, a besoin de la solidarité de toutes ses filles, de tous ses fils pour pouvoir se sortir un tant soit peu des difficultés qui l’assaillent. Déjà des
voix discordantes se feraient entendre quant à la suivie de ce mouvement de folie. Car, de source syndicale digne de foi, la section de Sikasso se désolidariserait déjà de cette folie qui ne fait pas honneur au monde syndical. Attendons donc de voir !
Sory de Motti
source : La Nouvelle Patrie