Le SYNTSHA (Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale), section du Houet, conformément au communiqué de la Coalition des organisations syndicales, a entamé la grève de 120 heures depuis le lundi 16 mars 2020. Le service minimum est toujours assuré ce mercredi 18 mars 2020 dans trois formations sanitaires : l’Hôpital universitaire Souro-Sanou, et les CMA de Dafra et de Dô.
Dans un communiqué, la Coalition des organisations syndicales burkinabè annonçait une grève de 120 heures, allant du 16 au 20 mars 2020, pour protester contre l’extension de l’IUTS aux primes et indemnités des fonctionnaires. Aussi, les marches ont été suspendues, vu le contexte actuel dominé par la maladie à coronavirus. Toutefois, les acteurs de la santé, des hydrocarbures et des transports ont été invités à assurer le service minimum.
Ainsi, dans la région des Hauts-Bassins, le SYNTSHA, section du Houet, a entamé la grève depuis le lundi 16 mars 2020, avec un service minimum assuré. Selon Gustave Somda, responsable de la formation syndicale de la section Houet du SYNTSHA, la grève est très bien suivie avec l’application des consignes que la coordination nationale a données, à savoir mettre les services d’urgence en place. Ils font même quotidiennement le tour pour s’assurer que les consignes sont suivies.
Mais plus généralement dans la ville de Bobo-Dioulasso, en dehors du Centre hospitalier universitaire Souro-Sanou, et des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) de Dafra et de Dô qui assurent le service d’urgence, les autres structures sanitaires sont fermées. Au niveau de l’hôpital Souro-Sanou, sept services sont ouverts pour la prise en charge des urgences. Ce sont la maternité, les urgences médicales, la pédiatrie (deux services), la chirurgie, la réanimation et la dialyse.
Se prononçant sur la pandémie du coronavirus, Gustave Somda estime que le maintien du service minimum vise à assurer une gestion rapide des éventuels cas. Toutefois, il regrette le manque criard d’eau et de savon dans certains centres de santé. C’est pourquoi, justifie-t-il, le SYNTSHA se bat depuis longtemps pour que les conditions des travailleurs soient améliorées.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net