Depuis le 9 mars dernier, le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) et la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale (FESYSAM) observent une grève illimitée.
Dans les différents établissements hospitaliers, les mesures sont prises pour assurer le service minimum, conformément à loi n°87-47/An-RM qui détermine l’exercice du droit de grève dans les établissements publics hospitaliers.
L’hôpital Mère-enfant a rejoint le mouvement de grève. Les syndicalistes de cet établissement hospitalier ont saisi par une correspondance le bureau exécutif national du SNS-AS-PF pour exprimer leur adhésion à la grève illimitée. Cette initiative du l’hôpital mère-enfant a été saluée par le Secrétaire général du SNS-AS-PF, Pr. Mamady Kané. « Nous ne sommes pas dans une logique de faire une grève sauvage. On ne donnera aucun prétexte pour aller dans ce sens. Nous sommes des responsables et si on tombe dans l’illégalité, on aura plus de protection », a-t-il confié à nos confrères du journal L’essor.
Abdoul Karim Hadji SANGARE
Grève dans le secteur sanitaire : vers une radicalisation des grévistes
En grève illimitée depuis une semaine, le Syndicat national de la santé, de l’action et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) et la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale (FESYSAM) ne sont pas prêts à dégonfler. Ils entendent mener jusqu’au bout leur action.
Depuis le début de la grève, les responsables des différents mouvements syndicaux font quotidiennement des rencontres pour faire le point de la situation. Le point de blocage se situe au niveau de l’augmentation de la prime à hauteur de 100 000 F CFA. Pour les syndicalistes, ce point est non négociable. La partie gouvernementale, quant à elle, propose une augmentation de 25% sur le taux actuel, soit 25 000 F CFA. Au regard de la crise de confiance qui prévaut entre les différents acteurs, tout porte à croire que nous nous acheminons vers le même scenario que celui des magistrats.
Abdoul Karim Hadji SANGARE
Secteur sanitaire : le ras-le-bol des malades d’insuffisance rénale
Au cours d’un sit-in tenu le mercredi dernier au rond-point du Point-G, l’association malienne des insuffisants rénaux (AMADIR) a fait part de ses inquiétudes relatives au manque des matériels dans les différents centres de santé.
Fréquenté par plus de 400 malades de l’insuffisance rénale, l’hôpital du CHU du Point-G ne dispose que de 22 générateurs fonctionnels. Conséquence de cette situation, les séances de dialyse sont passées de 3 à une seule fois par semaine pour chaque malade.
Siaka Sidibé, Secrétaire général de l’AMADIR, a confié lors du sit-in que le Mali ne dispose que de 4 centres de traitement médical contre l’insuffisance rénale chronique dont un seul est public, celui du CHU du Point G. Et d’ajouter que l’insuffisance rénale est une maladie qui est encore très mal connue, bien que touchant une frange importante de la population.
Abdoul Karim Hadji SANGARE
Source: Le Flambeau