Le boycott de la Conférence d’entente nationale par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) n’a pas résisté à l’essor que le processus est en train de prendre. En revenant, toute honte bue à la raison, la CMA n’avait d’ailleurs d’autre choix que de s’aligner derrière la volonté maintes fois exprimée de la communauté internationale de voir cette activité se tenir en cette période transitoire.
La décision de revenir en arrière de la CMA découle de la volonté du chef de l’Etat de dire les choses vertement. Il a révélé ce que bon nombre de Maliens murmurent : la surenchère et le mépris qu’affichent les responsables de l’ex-rébellion. A Bamako, comment Bilal Ag Achérif, Alghebass Ag Intallah, Brahim Ould Sidatti peuvent-ils encore regarder droit dans les yeux les Maliens et les partenaires du processus ? D’autant plus que toutes les garanties ont été données une fois pour toutes de gérer la lancinante question de la rébellion et surtout la notion d’”Azawad”.
Premier acte de durcissement de ton de la communauté internationale, Bilal Ag Achérif a été privé de visas pour se rendre à New-York où se tient une rencontre. C’est la conséquence de ses démarches infructueuses dans la mise en œuvre de l’accord qui ont finalement agacé l’ONU, la France et la médiation internationale. L’Etat du Mali est réellement en train de reprendre le dessus.
DAK
Source: l’indicateur du renouveau