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Grave incident à Tin-Zaouatène : L’AES dénonce une agression de l’Algérie contre un drone des Forces maliennes

Dans un communiqué officiel publié ce 6 avril 2025 à Bamako, le Collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES) a vivement condamné un acte jugé hostile et irresponsable de la part du régime algérien. En effet, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, un drone appartenant aux Forces Armées et de Sécurité de la République du Mali, immatriculé TZ-98D, a été abattu dans le secteur stratégique de Tin-Zaouatène, dans le cercle d’Abeibara, région de Kidal. Un geste que les autorités de l’AES considèrent comme une provocation grave et injustifiée, en violation flagrante du droit international et de la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme.

Une attaque contre un drone en mission antiterroriste

Selon les premières informations rendues publiques, le drone malien détruit menait une mission de surveillance et de neutralisation d’un groupe terroriste actif dans la zone frontalière entre le Mali et l’Algérie. D’après les conclusions de l’enquête diligentée par les autorités compétentes, l’appareil aurait été sciemment visé par une frappe émanant du territoire algérien. Ce tir a interrompu une opération cruciale qui visait à empêcher des attaques terroristes contre les populations et les forces de l’AES.

Le Collège des Chefs d’État de la Confédération, présidé par le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition du Mali, n’a pas tardé à réagir. Dans un ton ferme et sans équivoque, le communiqué dénonce un acte d’agression directe, non seulement contre le Mali, mais contre l’ensemble des États membres de l’AES — à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger — qui ont institué un espace militaire et diplomatique commun pour lutter efficacement contre les menaces sécuritaires dans la région sahélo-saharienne.

L’unité de l’espace confédéral mise à l’épreuve

Il est important de rappeler qu’en date du 22 décembre 2024, le Collège des Chefs d’État avait pris la décision stratégique de faire de l’espace AES un théâtre unique d’opérations militaires. Cette décision visait à mutualiser les moyens, les stratégies et les ressources des trois États membres dans un contexte d’instabilité prolongée, de pressions extérieures et de menaces multiformes.

Dans ce contexte, l’abattage du drone malien est perçu non seulement comme une atteinte à la souveraineté nationale, mais également comme une atteinte à la souveraineté collective de la Confédération AES. En des termes clairs, les Chefs d’État de la Confédération ont qualifié cet acte comme étant une forme sournoise de soutien aux groupes terroristes, lesquels menacent continuellement la stabilité de la région.

Un message fort à l’endroit du régime algérien

Le communiqué, sans ambages, dénonce une posture hostile et contre-productive du régime algérien, qui va à l’encontre des relations historiques, fraternelles et culturelles entre les peuples algérien et sahéliens. Il interpelle sévèrement Alger sur la gravité de son geste, qui compromet les efforts de pacification dans la bande sahélo-saharienne, déjà marquée par des décennies de conflits, de trafics et d’insécurité.

Dans un acte symbolique mais fort sur le plan diplomatique, les Ambassadeurs des États membres de l’AES accrédités en Algérie seront rappelés pour consultations urgentes, témoignant ainsi de la gravité accordée à cet incident. Cette mesure diplomatique témoigne d’un durcissement du ton de la Confédération face aux ingérences extérieures.

La Confédération AES appelle à la responsabilité régionale

Plus qu’une dénonciation, le communiqué est aussi un appel à la raison. Le Collège des Chefs d’État enjoint l’Algérie à adopter une posture constructive et à jouer enfin son rôle dans la promotion de la paix, de la sécurité et du bon voisinage dans la région. En effet, face à un terrorisme de plus en plus transnational, seule une coopération régionale sincère et coordonnée peut permettre d’obtenir des résultats durables.

Le message est donc clair : l’AES n’acceptera aucune forme d’ingérence ni de complicité dans la prolifération des menaces sécuritaires dans son espace. Et face à toute tentative de fragilisation, la Confédération réaffirme sa détermination à défendre ses intérêts vitaux, sa souveraineté collective et la sécurité de ses populations.

Une Confédération debout, des Forces de sécurité déterminées

Enfin, le communiqué du 6 avril 2025 se veut également rassurant. Il assure les populations des trois pays que les Forces de défense et de sécurité de l’AES demeurent pleinement mobilisées pour préserver l’intégrité du territoire confédéral et pour faire face, avec rigueur et professionnalisme, à toutes les formes de menaces.

Cette mobilisation témoigne de la volonté des États membres de la Confédération de s’affirmer en tant qu’acteurs incontournables de la paix et de la sécurité au Sahel, dans une dynamique souverainiste assumée face aux ingérences extérieures et aux tentatives de déstabilisation.

 

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Fatoumata Bintou Y

 

Source: Bamada.net

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