Le Conseil de sécurité des nations unies a tenu une réunion publique de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme en Afrique le 24 janvier dernier. Au cours des débats, la confédération des Etats de l’AES a appelé le Conseil à prioriser un soutien accru et concret aux initiatives africaines de lutte contre le terrorisme. Aussi elle a demandé un appui substantiel au renforcement des capacités des armées des pays en première ligne dans ce combat, dont ceux de l’AES (Alliance des Etats du Sahel).
L’ambassadeur Issa Konfourou, représentant permanent du Mali auprès des Nations unies, a lu la déclaration de la confédération de l’AES. Il a d’abord déploré la non prise en compte des “exploits réels” des forces de défense de l’espace de la Confédération dans les rapports des Nations Unies et ses entités sur le terrain. Selon lui, celles-ci préfèrent plutôt documenter le nombre d’incidents sécuritaires, les attaques contre les forces combattantes et les populations civiles que les actions menées par les armées du Sahel.
Le représentant permanent du Mali a ensuite condamné la participation de sponsors étatiques étrangers, à l’instar de la France et de l’Ukraine en apportant des appuis aux terroristes. Il a rappelé que cette dernière a ouvertement revendiqué son appui aux groupes terroristes opérant au Mali. Une attitude, déplore-t-il, que le Conseil de sécurité chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, n’a pas condamné.
Ainsi, pour renforcer la lutte contre le terrorisme en Afrique, la Confédération des États du Sahel a invité le Conseil de sécurité à préconiser quatre axes prioritaires. Il s’agit du soutien accru et concret aux initiatives africaines de lutte contre le terrorisme, le renforcement de la coopération en matière de renseignement et de lutte contre le financement du terrorisme. Aussi l’AES propose une approche holistique intégrant développement socioéconomique et sécurité, Et enfin un appui substantiel au renforcement des capacités des armées des pays en première ligne dans ce combat, dont ceux de l’AES.
« Ces recommandations de la Confédération de l’AES ne sont pas synonymes d’impuissance des armées de l’AES face au terrorisme », rassure le spécialiste des relations internationales Dr. Ngolo Diarra. Il affirme qu’il s’agit d’un débat auquel tous les membres du l’organisation étaient appelés à proposer leurs solutions contre la montée du terrorisme en Afrique.