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Grande-Bretagne : une mère coupable d’avoir laissé mourir son fils de faim

“Une affaire absolument tragique.” C’est ainsi que le représentant du parquet a qualifié l’histoire d’Amanda Hutton, une mère de huit enfants que la justicebritannique a reconnu coupable d’avoir laissé mourir de faim son fils de quatre ans. Elle a aussi plaidé coupable de cruauté envers ses enfants âgés de 5 à 13 ans, découverts également par la police dans un état de malnutrition et une hygiène déplorable. Sa peine doit être fixée vendredi 4 octobre.

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Le corps momifié de Hamzah Khan, en état de putréfaction, a été retrouvé dans un lit pliant dans la chambre de la mère, deux ans après le décès. Il “montrait des signes de malnutrition extrême, a été découvert dans la maison familiale de Bradford, où régnait une misère des plus consternantes”, selon Malcom Taylor, représentant du parquet. Les photos de l’intérieur de la maison familiale rendues publiques montrent des amas d’immondices de plusieurs mètres de haut.

Le corps a été découvert par la police le 21 septembre 2011, alors que sa mort remontait au 15 décembre 2009. Il portait un body destiné à un enfant âgé de six à neuf mois. “Imaginer la souffrance endurée par Hamzah brise le cœur”, a ajouté Malcom Taylor. Selon le procureur, la mère a négligé son fils en raison de son alcoolisme chronique.

“UN ENFANT INVISIBLE AUX YEUX DE LA SOCIÉTÉ”

Amanda Hutton a nié avoir tué Hamzah, assurant devant le tribunal de Bradford qu’elle avait du mal à nourrir son fils et qu’il était mort subitement. Elle a assuré ne pas avoir demandé d’aide auprès d’un médecin, estimant que son fils traversait simplement une mauvaise phase. Elle a toutefois reconnu avoir empêché son enterrement avec la complicité de son fils aîné, Tariq, âgé de 24 ans, également devant la justice.

Séparée du père de l’enfant, la mère a continué à toucher des allocations familiales pour son fils, de peur d’éveiller des soupçons. Dans un entretien auGuardian, le père d’Hamzah, Aftab Khan, dit se sentir coupable mais a nié avoirjamais été violent avec son ex-femme, ce dont elle l’accuse.

Une enquête a également été ouverte pour déterminer s’il y avait eu manquement des services sociaux dans ce cas tragique. Les agences de protection de l’enfance “ont été peu impliquées en raison du refus de la mère d’accepter toute aide”, s’est défendu Nick Frost, président de l’Agence de protection des enfants de Bradford. “L’histoire d’Hamzah est une nouvelle histoire tragique d’un enfant invisible aux yeux de la société et mort entre les mains de sa génitrice”, a réagi Shaun Kelly, à la tête de l’organisation Action for Children.

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