Les politiques mauvais alois, colporteurs de mensonges et répartiteurs des rumeurs infondées, attendaient de pied ferme le Premier-ministre Soumeylou Boubèye Maïga dans la composition de son premier gouvernement du second mandat d’IBK pour faire passer au crible chaque nouveau tenant de portefeuille ministériel. Mais force est de le reconnaître trois choses ont été déterminantes pour faire taire ces oiseaux de mauvais augure.
D’abord, le sérieux qui a caractérisé le processus de publication de la liste des membres du Gouvernement. Est-il besoin de le rappeler, d’habitude dans notre pays, même sans être dans les rouages du pouvoir, n’importe qui savait déjà la configuration de l’équipe gouvernementale à chaque veille de remaniement. Il suffisait de faire un tour dans des endroits modestes, tel le bistro ‘’Pubox’’ du quartier du fleuve pour être dans les confidences des ministres chassés et leurs remplaçants. S’y ajoutent les réseaux sociaux, qui ont influencé souvent le choix des hommes.
Cette fois-ci le verrouillage des infos n’a donné aucune chance aux taupes de marchander les infos. Le Tigre de Badala, en véritable ex barbouze-chef a imprimé sa marque dans la maîtrise des fuites. De ce fait, les Maliens d’en haut comme ceux d’en bas, au même titre que les anciens membres du Gouvernement se sont tous abreuvés à la même source, la chaîne de télévision nationale, l’ORTM.
Ensuite, le deuxième atout relève de la physionomie de l’équipe. Au moment où certains avaient répandu partout que la nouvelle équipe gouvernementale va déborder en nombre de portefeuilles, l’actuel PM en intelligence avec le président de la République a su former une équipe réduite de 32 ministres contre 36 dans le précèdent gouvernement. Sans compter le nombre de femmes et de jeunes qui bat tous les records de représentativité.
Enfin, le troisième facteur de réussite dans la composition de ce gouvernement porte sur la qualité des hommes et des femmes qui la compose. Parmi les entrants, aucun faux profil, ni de protagoniste à la moralité douteuse. C’est sur ce chapitre que les opposants avaient fourbi leurs armes. Peine perdue, car, l’on ne sait pas par quelle magie, Soumeylou Boubèye Maïga a réussi de manière extraordinaire son choix des hommes et femmes pour prendre les rênes de l’attelage gouvernemental ?
Pour une fois même les partants n’ont pas poussé de dent contre le PM (comme ce fut le cas lors des précédents remaniements). D’ailleurs l’un des ministres, n’a pas manqué de remercier le président IBK pour la confiance portée en lui et d’inviter ses sympathisants à soutenir les actions du nouveau quinquennat d’IBK.
De manière spontanée l’opinion en général a été séduite par la qualité des hommes et femmes nommés. Certes, avec cette culture occidentale qui anime une partie de l’opinion, la conduisant à toujours fouiller et trouver du mal dans toute chose, il y’a eu des jets de pétards mouillés contre de nouvelles figures dans ce gouvernement. Toute chose qui n’entache aucunement leur crédibilité et leur probité morale à occuper les fauteuils qui leur ont été destinés. Surtout, qu’elles feront équipe désormais avec des hommes et femmes qui ont de réelles valeurs d’homme d’Etat, dont le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, celui de la Justice, Tiena Coulibaly, de l’Economie Numérique et de la Communication Arouna Modibo Touré et bien d’autres.
En toisant la capacité de ces nouveaux ministres à l’aune de leur parcours, il n’est pas exagéré d’affirmer qu’ils disposent d’atouts considérables pour traduire en réalité le projet politique du président IBK. Cela tout simplement, par ce qu’ils sont pour la plupart, jeunes, instruits et ne trainent aucune casserole.
Encore une fois, le mérite revient au PM Maïga d’avoir privilégié la technicité par rapport au concours politique des nouveaux promis. Cela peut déranger mais c’est qui arrange le Mali d’aujourd’hui.
Moustapha Diawara
Source: Le sursaut