Avec une équipe de 32 Ministres dont 24 reconduits, 11 femmes et 8 nouveaux entrants, ce Gouvernement de transition du second quinquennat d’Ibrahim Boubacar Kéïta a respecté la loi portant sur la promotion du genre dont 34% sont des femmes.
Le premier Gouvernement du second mandat d’Ibrahim Boubacar Kéïta a été dévoilé, le dimanche soir. C’est une équipe transitoire. La vraie configuration du Gouvernement du second quinquennat d’IBK ne saura être effectif qu’après les législatives en vue. Donc, pour l’instant, c’est un Gouvernement de transition qui a été mis en place.
En attendant, précisons que la présente première équipe gouvernementale compte 32 membres, soit 4 de moins que le précédent. Aussi, le quota des femmes, selon la loi portant la promotion du genre est respecté. 11 femmes, dont une au portefeuille de la Diplomatie malienne. Mme Kamissa Camara, puisque c’est d’elle qu’il s’agit ici, âgé de 35 ans, dirige le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Mali. Elle remplace un fidèle d’IBK, Tièman Hubert Coulibaly. Kamissa Camara occupait jusque-là le poste de Conseillère diplomatique du Chef de l’État.
Selon certains observateurs, cette jeune Dame est censée incarner le renouvellement générationnel promis par IBK lors de son discours d’investiture. Mais attendons de voir clair.
Des ténors maintenus
Plusieurs Ministres emblématiques du précédent Gouvernement ont été maintenus à leurs postes. C’est le cas de Mohamed Ag Erlaf au Ministère de l’Administration Territoriale alors qu’il est plus que jamais contesté par l’opposition en raison des accusations de fraudes électorale lors de la dernière présidentielle. On note aussi le cas du Général Salif Traoré au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, tout comme Dr Boubou Cissé au Département de l’Economie et des Finances. Encore, le Ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré a été maintenu à la tête de son Département. Amadou Koïta qui est monté en grade avec le cumul de l’Emploi à son ancien Ministère.
Parmi les nouveaux entrants figurent Mme Safia Boly, qui hérite du nouveau Ministère de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie Publique, ou encore Lassine Bouaré, réputé proche du Premier Ministre et nommé au poste stratégique de Ministre de la Cohésion sociale, de la paix et de la Réconciliation Nationale.
Par ailleurs, deux autres figures du dernier Gouvernement changent de postes. Il s’agit du Président de l’Adema-PASJ, Pr Tiémoko Sangaré, qui est affecté à la tête du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants en remplacement de Tiéna Coulibaly, muté à la tête du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Si certains pensent que l’Adema-PASJ détient un poste de souveraineté avec la nomination du Pr. Tiémoko Sangaré à la Défense, d’autres observateurs, pas les moindres, estiment qu’un Président de la République gère toujours la Défense. Ces derniers soutiennent que « même tous les dossiers concernant la Défense ne s’exposent pas sur la table du Conseil des Ministres ». De toutes les façons, l’Adema-PASJ a perdu deux postes ministériels dans ce Gouvernement de Transition. Abdel Karim Konaté dit Empé et Cheick Sidiya dit Kalifa Sissoko ont été largué.
En outre, selon certaines indiscrétions, les coordinations et associations ayant mouillé le maillot pour la réélection d’IBK ont été déflatées. Nos sources informent que ces personnes ont été mises hors jeu par le fiston national, Karim Kéïta, qui estime qu’elles ont déjà été payées pour battre campagne. Autrement dit, aucun membre ni leader de ces regroupements n’est venu avec ses propres moyens dans le combat. Donc, IBK n’a ni une dette morale ni une dette politique à leur endroit. Que cela soit compris par tous et pour de bon ! Dégagez, il n’y a rien pour vous !
Attendons de voir la suite …
Oumar Diakité
LE COMBAT