Le nouveau président, Ibrahim Boubacar Keïta, doit être investi le 4 septembre. Son premier ministre pourrait être Michel Sidibé, directeur exécutif d’Onusida, le programme des Nations unies sur le sida. Un choix qui s’expliquerait par le passé des deux hommes.
Plus de trois semaines après le second tour de l’élection présidentielle malienne, le 11 août, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) n’a toujours pas fait connaître le nom de son premier ministre et la composition de son gouvernement. Pas un mot sur le sujet, lors de sa première et seule intervention télévisuelle, le 21 août.
Selon plusieurs sources concordantes, le nouveau premier ministre du président fraîchement élu serait Michel Sidibé, actuel secrétaire exécutif de l’Onusida.
« Le nom de Michel Sidibé est effectivement très souvent cité », constate un observateur européen. À la tête de l’organisation internationale depuis 2008, Michel Sidibé est né en 1952. Il a travaillé tour à tour pour l’ONG Terre des hommes et pour l’Unicef, avant d’entrer en 2001 dans l’agence onusienne de lutte contre le sida. En 2009, il est également nommé secrétaire général adjoint des Nations unies. En congé pour l’heure, il doit rentrer de vacances à la fin de la semaine prochaine ,
« Sidibé et IBK ont travaillé tous les deux pour Terre des hommes, note le haut fonctionnaire malien. Ils se connaissent, ils se respectent. La nomination de Sidibé serait perçue, par les Maliens, comme un signe de rupture avec les compromissions de l’ancien régime. Et cela rassurera l’ONU. » « Comme IBK a été élu sur la base d’une coalition aux intérêts fort divers, il est obligé de distribuer les postes de manière équilibrée entre ses alliés, analyse un acteur de la vie politique au journal français la Croix .
Il affirme le contraire, mais tout le monde sait ici qu’il ne peut pas gouverner seul. Il va devoir faire preuve de doigté : soit il nomme un premier ministre issu de sa plate-forme, au risque de contrarier ceux qui n’ont pas été distingués, soit il nomme un Malien de l’étranger estimé par la communauté internationale. » – Attendons pour voir.
Avec la Croix
Source: L’Indépendant