Formé, le lundi 5 octobre dernier, le gouvernement de la transition comprend membres. Qui sont les membres de cette équipe dirigée par Moctar Ouane ? Réponse cette première partie.
Col Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens Combattants
Natif de la ville-garnison de Kati, le nouveau détenteur du portefeuille de la Défense et des Anciens combattants, qui occupait jusqu’à une date récente le 3è rang dans l’ordre de préséance au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), ne devrait nullement se sentir en terrain inconnu L’ancien Commandant du Prytanée Militaire de Kati d’octobre 2016 à janvier 2020, a occupé plusieurs fonctions dans la sphère militaire. Il a commandé successivement les compagnies territoriales suivantes : Commandant en 1ère compagnie : Groupement d’intervention N°2 de la Garde Nationale du Mali à Bamako (G.I.G.N.M) octobre 2002 à décembre 2007, la compagnie Territoriale du District, la 11ème Compagnie Spéciale de Tunezit de Kidal, le Groupement Spécial de Kidal de Juillet 2009 à Février 2010, la 2ème Unité de Ménaka. Homme de terrain avéré, il participe à plusieurs opérations dans le nord et dans le centre du pays. Il s’agit en l’occurrence de l’Opération Soutara en 2002, Djiguitougou 2008, opération Badenko 2011 et Opération Maliba 2015. À son attribut d’homme de terrain se greffe le talent d’un instructeur hors norme pour avoir été le Directeur du Centre de Formation du contingent 2013 au centre de Markala
Col Modibo Koné, ministre de la Sécurité et de la Protection civile
Né en 1977 à Bamako, le colonel Modibo Koné est un pur produit des écoles militaires maliennes. Après son baccalauréat décroché en 1999 au Prytanée militaire de Kati, il intègre la prestigieuse École militaire interarmes de Koulikoro (EMIA), la même année. Le Colonel Modibo KONE est surtout un homme d’expérience sur le terrain pour avoir participé à plusieurs opérations sur le théâtre, en l’occurrence Assalam 1 et Assalam2, Maliba, Badenko, Djiguitougou et Dambé. Homme rigoureux, il a occupé successivement les fonctions suivantes : de 2008 à 2012, commandant de compagnie CDT, de 2012 à 2016 Commandant de Groupement régional-GNM-1 de Kayes, de 2016 à 2018 Chef de poste du Commandement tactique à Koro, fonction qu’il exercera jusqu’aux événements du 18 Août 2020
Colonel Major Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation nationale
Il est resté dans la mémoire de tous comme la figure visible du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). C’est lui désormais le porte-parole du CNSP
Le colonel-major Ismaël Wagué, 45 ans, était jusqu’à cette date le chef d’état-major adjoint de l’Armée de l’air. Homme de terrain, celui qui est à la fois pilote de chasse, de transport et d’avion léger, a derrière lui une carrière professionnelle riche.
Ismaël Wagué a effectué sa formation à l’école royale de l’air au Maroc. Il a obtenu ensuite son diplôme du cours de capitaine au Nigeria avant de passer à l’école d’état-major au Mali et à l’école de guerre en Chine. Ces parchemins lui ouvriront les portes de la sphère militaire malienne où il occupera de hautes fonctions : commandant de l’escadrille de chasse de la Base 101 de Sénou, chef de la division matériel et hydrocarbures à l’état-major de l’Armée de l’air, commandant de la Base aérienne 101 de Sénou.
Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation
Né le 12 mai 1981 à Bamako, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga est détenteur depuis 2011, du doctorat en sécurité internationale et défense décroché à l’école doctorale de droit-Université Jean Moulin de Lyon (France). En 2008, le nouveau ministre de l’Administration territoriale a eu, dans le même pays, le master 2 professionnel en Droits de l’Homme et Droit international humanitaire à l’Université d’Evry Val d’Essonne.
usqu’à sa nomination au poste du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga enseignait à l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Beye la réforme du secteur de la sécurité au Master en maintien de la paix et en reconstruction post-conflit.
Me Harouna Mahamadou Toureh, ministre du Travail et de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement
Membre de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR), Me Harouna Toureh est avocat de profession. Diplômé de l’école nationale d’administration de Bamako, il est le nouveau ministre du Travail et de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement. Militant politique de l’UM-RDA puis de la Codem, Me Toureh est un acteur majeur du processus de paix.
Porte-parole de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, il siège au Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger
Makan Fily Dabo, ministre des Infrastructures et des Transports
Détenteur d’un D.E.A en Gestion de l’Environnement et des Projets de l’Université SENGHOR en Égypte et d’un Diplôme d’ingénieur des sciences appliquées de l’Institut Polytechnique Rural de Katibougou-Spécialité Zootechnique- Makan Fily Dabo est le ministre des Infrastructures et des Transports. Makan Fily DABO a assuré de main de maître la coordination de l’action du département sous ses différentes dénominations. D’octobre 2002 à mai 2006, il fut pour la première fois, Secrétaire Général du ministère de l’Équipement et des Transports. De juin 2002 à octobre 2002, il fut Secrétaire Général du Département de l’Équipement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme. De janvier 2002 à juin 2002, il a dirigé, avec tact et satisfaction, le Secrétariat général du ministère de l’Équipement, de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme. Entre octobre 1997 et février 2000, il fut Conseiller Technique au ministère de l’Environnement puis de mars 2000 à décembre 2001, il est nommé Conseiller Technique au ministère de l’Équipement, de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme.
Mohamed Sidda Dicko, ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des sceaux
Mohamed. Titulaire aussi d’un Master en Business Administration, le nouveau Garde des Sceaux a participé aux réformes majeures dans le secteur de la justice : Forum sur la justice en 1999, élaboration des textes législatifs et règlementaires relatifs aux juridictions. Sidda Dicko intègre le corps des magistrats en 1986, après une année de formation à l’Institut national de formation judiciaire. Une maîtrise en sciences juridiques, décrochée à l’école nationale d’administration (1980-1984). ohamed Sidda Dicko intègre le corps des magistrats en 1986, après une année de formation à l’Institut national de formation judiciaire.. à partir de septembre 2012 jusqu’en 2014, il est nommé procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune III de Bamako, chargé du Pôle économique et financier. Et en octobre 2015, directeur général de l’Institut national de formation judiciaire «Maître Demba Diallo». Mohamed Sidda Dicko a également été directeur des études et des stages de l’école régionale supérieure de la magistrature (ERSUMA-OHADA) au Bénin (décembre 1998-janvier 2001).
Zéini Moulaye, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale
Né à Gao, au Mali, en 1954, Zéini Moulaye, nouveau chef de la diplomatie malienne est titulaire d’un Doctorat en Relations Internationales obtenu au Département de Science politique de la Sorbonne (1983). Il est, en outre, titulaire d’une Licence ès sciences journalistiques et d’information (Université d’Alger, 1977), d’un Diplôme d’études supérieures (DES) en Science politique (Sorbonne, 1979), d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en Organisation politique, administrative et sociale (Sorbonne, 1980), d’un Certificat en management décroché à l’Institut de Management et des Affaires Internationales de l’Université d’Atlanta, aux Etats Unis d’Amérique (1987), et enfin, d’un Certificat en gestion de projets du Centre d’apprentissage continu de l’Agence canadienne de développement international (ACDI,1999).
Conseiller des affaires étrangères en disponibilité, il a successivement été ministre des Transports et du Tourisme (1989-1991), Conseiller Spécial du Président de la République pour les questions de Politique internationale (1988-1989), Directeur général adjoint des affaires politiques (1987-1988) et Chef de la Coopération économique bilatérale au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale de la République du Mali (1986-1987).
Mohamed Coulibaly, ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions
Ingénieur des télécommunications, Mohamed Coulibaly est le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions. Ancien conseiller à la Présidence de la République et conseiller au Comité de transition pour le salut du Peuple (CTSP), le ministre Coulibaly a travaillé à l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM).
Il est sympathisant de la Plateforme Espoir Mali Kura (EMK) dirigée par Cheick Oumar Sisso
Harouna Niang, ministre de l’industrie, du commerce et de la promotion des investissements
Né en 1955 à Diakalel (Région de Kayes). Il était consultant indépendant avant son entrée au gouvernement. le nouveau ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements était consultant indépendant avant son entrée au gouvernement. Au cours de sa longue carrière, Harouna Niang avait aussi occupé plusieurs postes dans l’administration. Il a été, de 1979 à 1986, consultant formateur à l’Institut de productivité et de gestion prévisionnelle (IPGP). Le polyglotte (il parle français, anglais, peul et bambara) a également occupé les postes de conseiller technique au ministère de tutelle des Sociétés et entreprises d’État entre 1987 et 1986, et auprès du Premier ministre chargé de la coopération et des réformes économiques entre avril 1991 et juillet 1991.
Le ministre Niang a été successivement secrétaire général du ministère de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme (1995 à 1997) et celui de l’Industrie, du Commerce et des Transports (1997 à 2001).
Dr Hamadoun Touré, ministre de la communication et de l’économie numérique
Le nouveau ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Dr Hamadoun Touré, est titulaire d’une maîtrise d’ingénierie électrique de l’Institut technique de l’électronique et des télécommunications de Leningrad et d’un doctorat de l’Université d’Électronique, de télécommunication et d’informatique de Moscou. Hamadoun Touré était le candidat de « l’Alliance Kayira» pour l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 dans notre pays. Travailleur émérite, imbu de valeurs de patriotisme et de loyauté, partout où il est passé, il a toujours défendu les intérêts du pays. Dr Touré, comme l’appellent les intimes, est détenteur de plusieurs prix et distinctions en Afrique et dans le monde grâce à son leadership et son parcours brillant jalonné de succès.
Mémé Sanogo
Source: L’Aube-Mali