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Gouvernance : L’armée, dernier recours ?

C’est devenu une tradition, à chaque fois que la situation sociopolitique du Mali s’enlise, au point que les principaux acteurs civils ne trouvent pas de solutions, les militaires interviennent pour prendre le pouvoir. La preuve : le Mali indépendant a connu le 18 août 2020, le 4ème coup d’Etat militaire de son histoire (19 novembre 1968, 26 mars 1991, 22 mars 2012 et 18 août 2020).

Après un 1er quinquennat très mitigé, le Président IBK est réélu au second tour pour un deuxième et dernier mandat devant prend fin en 2023. Mais, voilà depuis mi-2019, un mouvement de contestation sous l’impulsion de l’imam Mahmoud Dicko et le soutien de certains députés de la majorité présidentielle, a précipité le limogeage du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga et son remplacement par Dr Boubou Cissé, alors ministre de l’Economie et des finances.

La vive contestation, menée par le mouvement du 5 juin 2020, qui réclame la démission du Président IBK, s’est amplifiée avec l’arrivée des opposants politiques et d’autres personnes aspirant à plus de justice sociale et bonne gouvernance, et prend ainsi le nom de Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) dont les manifestations ont fait une vingtaine de morts et une centaine de blessés, le 10 juillet 2020.

Le bras de fer contre le régime d’IBK s’est endurci par la désobéissance civile décrétée par les leaders du M5-RFP jusqu’à la démission du Président IBK et de son régime.

Le mardi 18 août 2020, début d’une semaine intense avec plusieurs activités de contestation prévues, cette journée a été mise à profit par les soldats pour engager une mutinerie partie du camp militaire de Kati. Finalement, elle s’est soldée par un coup d’Etat militaire par l’action du désorais Comité national pour le salut du peuple (CNSP) dirigé par le colonel Assimi Goita.

En tout cas, pour bon nombre d’observateurs, Kati, première région militaire du Mali, forteresse de Bamako, est devenu le bourreau des locataires du palais de Koulouba. La preuve, soutiennent-ils, ce que les manifestations populaires n’ont pas pu avoir après plus de 3 mois de lutte, les militaires l’ont réussi haut la main en une journée.

Les coups d’Etat de 2012 et de 2020 @@1 dénotent de l’échec du mouvement démocratique malien de 1991, dont la gestion s’est caractérisée par la mal gouvernance, la corruption, le détournement de deniers publics, le népotisme, l’impunité, etc.

Ainsi, à part AOK qui a fini ses deux mandats, ATT et IBK ont été renversé respectivement à 2 mois et à 3 ans de la fin de leur second et dernier quinquennat.

Une situation qui va désormais hanter tous les occupants du Palais de Koulouba, tenus d’être plus à l’écoute du peuple de plus en plus exigeant sur la bonne gouvernance et la justice sociale. A défaut, ils trouveront le peuple en face et les militaires n’hésiteront pas à intervenir une fois de plus, malgré ce que la communauté internationale, notamment la CEDEAO prendrait comme sanction contre eux et le Mali.

Andiè Adama DARA

Source: Bamakonews

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