Dans le cadre du développement de ses activités, le Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (GIM-UEMOA) a organisé une rencontre de sensibilisation de la presse malienne, le mardi 21 février 2017 à l’Hôtel de l’Amitié, sous le thème, « GIM –Uemoa, un outil d’intégration régionale et d’inclusion financière au service des administrations publiques-privées et des populations ». Le Mali constitue la deuxième étape de ce genre de rencontre, après le Bénin, dont l’objectif est de mieux faire connaitre le GIM-Uemoa aux acteurs de développement.
En plus des hommes de média, des représentants de banques ont également pris part à la rencontre d’information et de sensibilisation, comme la Banque malienne de Solidarité (BMS SA), la Banque de Développement du Mali (BDM SA), la Banque Nationale de Développement agricole (BNDA) etc.
Selon le Directeur Général du GIM-Uemoa, Blaise AHOUANTCHEDE, « le GIM-Uemoa, organisme régional de gouvernance de la monétique dans la zone Uemoa est né de la volonté des chefs d’Etat et du Conseil des ministres de l’Union monétaire Ouest africaine de moderniser les systèmes et les moyens de paiement dans la zone en vue d’améliorer l’accès des populations aux services financiers et d’accroitre le taux de bancarisation ».
Mis en place par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et la Communauté bancaire de la zone en 2003, le GIM-Uemoa assure l’interopérabilité et la compensation des opérations pour le compte d’une centaine de banques, a indiqué le DG du GIM-Uemoa. Ainsi, l’objectif poursuivi par la BCEAO est la mise en place d’un système interbancaire de paiement et de retrait par carte au sein des huit Etats membres. Le GIM-Uemoa a pour mission principale d’inciter les populations de l’UEMOA à utiliser la carte bancaire comme un instrument de paiement.
Selon le conférencier, la première transaction interbancaire a été effectuée en 2006 à Bamako. Cet outil assure la libre circulation des biens et des capitaux, ainsi que la bancarisation des moyens de paiement. Répondant aux questions des journalistes, sur l’apport du GIM dans la bancarisation après 11 ans d’exercice, le Directeur Général du GIM-Uemoa, Blaise AHOUANTCHEDE a marqué sa préférence sur le concept d’ « inclusion financière » plutôt que de bancarisation beaucoup plus restrictive. Il a toutefois précisé que le taux de bancarisation dans l’espace Uemoa tourne autour de 20%, tandis que celui de l’inclusion financière est de 50 %.
Selon lui, le GIM est un vrai exemple de cadre d’intégration comportant 122 institutions financières avec la BCEAO. Il permet d’accompagner le développement en augmentant les capacités des banques à financer les grands projets, par l’accroissement de l’inclusion financière.