La croissance économique du Ghana en 2014 devrait ralentir à 4,5% contre 7,1% en 2013, a annoncé vendredi l’équipe du Fonds monétaire international (FMI) qui a tenu des discussions préliminaires avec le gouvernement ici.
Selon un communiqué de presse publié par le FMI, l’équipe prévoit également que le déficit budgétaire va rester élevé à un peu plus de 9,5% alors que l’inflation restera en moyenne à 15%.
L’équipe du FMI dirigée par Jol Toujas-Bernaté était au Ghana pour entamer des discussions après que les autorités ghanéennes ont fait une demande officielle pour un éventuel programme de réformes économiques qui pourrait être appuyé par le FMI.
“Le Ghana continue de faire face aux vulnérabilités internes et externes importants sur le dos d’un important déficit budgétaire, un ralentissement de la croissance économique et l’inflation. Ces vulnérabilités mettent les perspectives à moyen terme du Ghana à risque”, a observé l’équipe.
Selon l’équipe, la prévision d’une faible croissance économique a été alimentée par la faiblesse des recettes, une grande masse salariale et une hausse importante du coût du service de la dette, ajoutant toutefois que le déficit du compte courant extérieur devrait baisser à 10% du PIB, alors que les importations ont diminué considérablement en raison de la croissance plus lente et d’une forte dépréciation de la monnaie, alors que la performance des exportations est restée faible.
“La mission a eu des discussions constructives et franches avec les autorités qui ont montré une appréciation des risques associés à ces déséquilibres et vulnérabilités”, souligne le communiqué.
Bien que l’équipe du FMI ait reconnu l’importance de l’ensemble des mesures conçues par les autorités ghanéennes plus tôt cette année pour mettre sur les rails le pays, tout en préservant la dynamique de croissance, elle a déclaré que “ces mesures n’ont pas réussi à améliorer la situation financière du pays”.
Selon le communiqué, la situation a été causée par certains retards de mise en oeuvre qui ont freiné les objectifs de ramener la dette publique sur une trajectoire plus durable et de réduire l’inflation.