Vingt-deuxième ministre de la Jeunesse et des Sports du Mali, Hamèye Founé Mahalmadane a marqué ce Département par son bref mais brillant passage. Et la grande famille du sport et de l’Olympisme le lui a reconnu en cette fin d’année par une reconnaissance unanime à tous les événements.
S’il y a une personnalité qui fait aujourd’hui l’humanité par sa contribution au développement de la jeunesse et des sports au Mali, c’est sans doute Hamèye Founé Mahalmadane. Le ministre de la Jeunesse et des Sports sortant était à l’honneur lors des différentes cérémonies de reconnaissance du mérite en cette fin d’année. En effet, la «Nuit de l’Ajsm» (Association des journalistes sportifs du Mali), la «Nuit du Basket» et la 4ème édition de la «Nuit du Mérite Sportif» du Cnosm lui ont rendu un vibrant hommage mérité. L’homme a fait l’unanimité par non seulement son charisme, mais aussi par sa compétence, son pragmatisme, sa disponibilité, ses capacités d’écoute et de synthèse, sa volonté de rassembler tous les acteurs autour d’un objectif qui doit être commun à tous bâtisseurs : le développement du sport pour l’intérêt du Mali.
D’avril 2012 à septembre 2013, cet éminent magistrat et ancien arbitre de football avait réussi à poser les diagnostics des obstacles à l’épanouissement du sport malien. Et les remèdes proposés commençaient à porter leurs fruits grâce à un changement de comportements et de mentalité amorcé dans tout le milieu sportif. «Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, ses partenaires reconnaissent à Hamèye Founé sa franchise, son objectivité et son esprit démocratique. Même s’il n’est pas par exemple convaincu de la pertinence d’une idée ou d’un projet, il vous donne toujours l’opportunité de le convaincre», souligne un cadre du Département de la Jeunesse et des Sports qui, au départ, n’a pas pourtant eu des rapports aisés avec le ministre sortant. «Le principal handicap de Hamèye Founé a été d’avoir été un ministre de la transition et surtout de n’avoir jamais eu les moyens de sa vision claire et précise de sa mission. Il s’est donné le temps de rencontrer tous les acteurs, de les écouter, de les voir à l’œuvre, de faire ses propres analyses et constats afin d’aboutir à cette vision. C’est dommage qu’on ne lui ait pas permis de continuer l’excellent travail entamé. Je suis convaincu que si Hamèye était resté à la tête du Département pendant quelques années encore, on parlerait autrement du sport et de la jeunesse au Mali», souligne notre source qui a naturellement préféré l’anonymat par «devoir de réserve».
Ambitieux, mais démuni par un budget qui ne cessait de fondre au fil des nombreux correctifs budgétaires, Hamèye avait eu la géniale idée de mettre en place une Commission nationale ad’ hoc pour financer la participation des Equipes nationales, de basket et de football, afin de permettre au Mali d’honorer tous ses engagements africains et internationaux. «Le sport est l’une des meilleures vitrines d’un pays, surtout d’un Etat en crise comme le Mali qui doit saisir toutes les opportunités lui permettant de faire positivement l’actualité…», rappelait-il fréquemment. C’est ainsi que notre pays a été de tous les prestigieux rendez-vous, des Jeux Olympiques «Londres 2012» (Royaume Uni) aux Jeux de la francophonie «Nice 2013» (France), en passant par la CAN 2013 en Afrique du Sud, les éditions de l’Afrobasket et les championnats du monde de basket-ball, les Jeux de la CEDEAO à Accra (Ghana), les coupes africaines de clubs de football…
Mieux, le pays a fait mieux que de la figuration. «On se focalise sur son bilan sportif parce que c’est le plus visible. Mais les jeunes peuvent en dire autant de l’homme qui a été un grand artisan de la réconciliation des organisations de jeunesse par sa franchise et surtout son courage à prendre des décisions qui font grincer des dents certaines personnes. Si le récent congrès du Conseil national des Jeunes (CNJ-Mali) s’est tenu sans accrochages à Kayes, c’est en partie grâce au travail effectué en amont par Hamèye Founé. Le Forum organisé à Ségou en juillet dernier a beaucoup contribué à la résolution de la crise dans laquelle le CNJ était plongé depuis des années», souligne M. Traoré, responsable d’une association de jeunesse. De là à souhaiter un rapide retour de ce «dirigeant intègre et compétent» aux affaires, il y a un pas que beaucoup n’hésitent plus publiquement à franchir dans le milieu du sport et de l’Olympisme ainsi que de la presse sportive. Et il n’y pas de doute que, ministre ou non, Hamèye Founé Mahalmadane est toujours disposé à servir sa patrie. À bien la servir comme il le fait depuis le début de sa brillante carrière !
Kader TOE
SOURCE: Le Reporter