Des urnes en eau ont été découvertes à Tin Aouker le dimanche 15 décembre 2013 sous le regard complice et complaisant du « sous-préfet de Djébock » un certain adjudant Oumayatta Ag Akly, agent d’un tripatouillage électoral sans précédent. Des sites visités le dimanche 15 décembre 2013, entre 10 heures et 15 h 25 aucun ne compterait un effectif de plus 25 personnes. Aucun. Alors d’où viennent ces 10. 000 à 13 000 voix de Djébock et de N’tillit là où ne trouverait pas un millier de citoyens ?
A l’évidence, c’est une tentative d’usurpation des voix de refugiés se trouvant encore dans les pays limitrophes. En plus de l’accaparement des suffrages d’autrui, apparait au grand jour un tripatouillage électoral sans précédent dans le contexte actuel des zones nomades qui est celui de territoires visiblement vides du fait de la crise qui a secoué notre pays. Cette crise qui a mis sur les routes de l’exil, les habitants du Haoussa majoritairement refugiés au Niger ou en Algérie et ceux du Gourma au Burkina Faso.
Comment pourrions-nous expliquer ce fameux taux de participation de 81, 0% dans la commune d’Anchawaddi contre moins de 50% dans la commune urbaine de Gao, d’une forte densité humaine et la mieux sécurisée ?
Tin Aouker , Djébock, et dans le Haoussa : ce sont là où les urnes servent, non à recevoir les bulletins de vote, non pour faire exprimer les vrais suffrages, mais plutôt « les urnes sont utilisées comme ustensiles de cuisine ». Là, nous découvrons le vrai visage de certains candidats abonnés à la fraude.
Une urne en eau à Tin Aouker. (12 h 37). Six urnes (au moins) en attente d’opérer le bourrage et le tripatouillage une fois les résultats des zones habitées, connus. C’est le manège qui fit gagner par la triche et la fraude depuis 1992. Cette fois-ci , ces pratiques ne sauront prospérer. Les zones nomades sont aujourd’hui peu peuplées du fait de la crise malienne. C’est pour constater le niveau d’affluence que nous nous sommes rendus en ces lieux de vote en zone nomade.
Une visite leur fit la surprise de leur vie. A la vue des visiteurs, ils ont perdu tout contrôle et ils allaient dans tous les sens. Les visiteurs du 15 décembre n’étaient pas les bienvenus, venant perturber les préparatifs d’un festin qui aura été si bien préparé au vu des têtes de mouton déposées sur les autres urnes stockées dans une des salles à l’intérieur du bâtiment principal.
Sans commentaires.
Des urnes en eau ont été découvertes à Tin Aouker
Les présidents de bureaux étaient dans ce coup électoral contre la liste RPM du cercle de Gao. Tous se sont installés dans la perversion de la fraude et dans une dégradante facilité de gains faciles.
Suite à notre visite qui aura permis de mettre à nu leur système de vol et de fraude, le plan initialement adopté va être révisé : a) retarder la transmission des résultats frauduleux ; b) rehausser le niveau de corruption morale en améliorant leurs premières propositions financières pour atteindre le montant de 500 000 FCFA par président de bureau consentant ; c) réajuster dans l’après-midi du lundi 16 décembre 2015, leurs produits frauduleux à l’effet de changer la donne, conscients de leur échec à ces législatives dans le cercle de Gao.
Voilà qui explique également pourquoi, perdurent des liens funestes entre untel qui accuse le second « d’être ce cousin complice des rebelles » (opinion exprimée à Bruxelles courant 2012) et untel qui nous conseillait le 22 septembre dernier de nous méfier du premier ou de l’autre untel qui soutient à cri et à cor qu’il lui est impossible de figurer sur une liste que celle du premier untel reconnu comme étant le brigand des urnes, le champion de la fraude et le patron de tous les tripatouillages dans le cercle de Gao.
Et pourtant, tous ont tord de faire insulte à l’intelligence des citoyens normaux, car le contexte aura bel et bien changé. Qu’on accepte ou pas de faire l’éloge du changement, il faudrait admettre le fait majoritaire dans l’expression des suffrages de ce dimanche du 15 décembre 2013. Il faudrait un peu plus de respect à nos concitoyens encore refugiés dont certains tentent de s’accaparer de leurs suffrages. Des suffrages qui n’ont jamais été exprimés : 13 000 suffrages non exprimés…. Les refugiés sont encore dans leurs camps respectifs au Niger, en Algérie , au Burkina Faso voire en Mauritanie.
Le Peuple malien est ainsi pris à témoin. On ne peut gagner dans les centres habités et laisser faire croire que la victoire puisse se dessiner dans le camp de la fraude. Des gens qui n’ont pas été capables de battre campagne et de superviser les centres de vote, en dehors de la frange fluviale ne peuvent prétendre à autre chose qu’une retraite justifiée. Wait and see !
Gao, le 17 décembre 2013-
Aliou Idrissa MAIGA
Citoyen de la Cité éternelle des Askia
Farandjirey
SOURCE: Le Matin