Le conseiller technique du ministère de l’élevage et de la pèche, Alhousseyni SARRO, a présidé, le mardi 4 mars 2025, à l’hôtel de l’Amitié, l’atelier de validation de la stratégie nationale de gestion des risques des pesticides et d’hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP) dans la filière poisson, et dans d’autres identifiées comme prioritaires. Pour la circonstance, celui-ci avait à ses côtés, Nouhoum BERTHE, directeur national de l’élevage et de la pêche ; de Abdoul Aziz KOSSIBO, expert technique à la FAO, et bien d’autres personnalités impliquées.
L’objectif de cet atelier est validé officiellement par les autorités nationales, la stratégie nationale de gestion des risques des pesticides et HAP dans la filière poisson et les autres filières identifiées comme prioritaires.
Dans son discours, Alhousseyni SARRO a soutenu que cette rencontre marquait la consécration d’un long processus qui a démarré depuis un an et qui s’intègre la dynamique de garantir la sécurité sanitaire des produits halieutiques tout en préservant la santé publique, les écosystèmes aquatiques et la durabilité des filières de pèche et d’aquaculture au Mali en contribuant à la réduction significative de la pauvreté, à la lutte contre le chômage et le sous-emploi et à la promotion des produits alimentaires locaux.
Il a soutenu que l’élaboration de ce document de stratégie nationale de gestion des risques liés aux pesticides et aux hydrocarbures aromatiques polycyclique (HAP) dans la filière poisson au Mali , effectuée avec l’appui technique et financier du Fonds pour l’Application des Normes et le Développement du commerce (STDF) à travers la FAO, avait révélé l’importance de la multi-sectorialité des acteurs (pécheurs, transformateurs, commerçants, de décideurs, experts) pour identifier les risques et discuter des solutions comprendre les perceptions.
Pour sa part, Abdoul Aziz KOSSIBO a déclaré que l’élaboration de ce document a été rendue possible grâce au projet ‘’promotion des normes et codes d’usages du codex Alimentarius notamment dans la filière poisson fumé et documentation des potentiels effets positifs sur la sécurité sanitaire dans d’autres filières au Mali ‘’, financé par le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF).
Il a précisé que ce fonds est un partenariat mondial établi par la Banque mondiale, la FAO, l’organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’organisation mondiale du commerce (OMC).
Il soutient que le poisson fumé a été identifié par l’étude de l’Alimentation totale réalisée au Mali de 2014 à 2018 comme le principal vecteur et la principale source d’exposition par voie alimentaire de deux groupes de dangers chimiques.
Il s’agit, selon lui, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, qui proviennent du procédé de fumage direct qui ont des propriétés écotoxiques et cancérigènes ; et les résidus de pesticides organophosphorés, en particulier le chlorpyrifos, un agent neurotoxique et dont la présence pourrait être le résultat de pratiques inadéquates, non autorisée et qui représente une préoccupation de santé publique.
Selon KOSSIKO, avec l’appui de la Direction national de l’élevage et de la pèche, du laboratoire de technologie alimentaire et de l’institut national de santé publique : Vingt-quatre associations constituées de 1033 membres de zones à forte production de poisson sur le long du fleuve Niger, ont été formées sur les bonnes pratiques de fumage.
Il a signalé que quinze fours améliorés (SABU MANIAN) ont été confectionnés et fournie avec des matériels de travails aux actrices de fumage du poisson de Bamako, de Samanko, de Koulikoro, de Ségou, de Sikasso, de San, de Niono, de Sélingué, de Djenné, de Mopti. Enfin, Abdoul Aziz KOSSIBO a révélé que six cent soixante échantillons de poisson fumé et ou frais ont été collectés au niveau des bénéficiaires des fours améliorés et fournis, en conservant la qualité intrinsèque, puis fourni au Laboratoire.
Par SABA BALLO
Source : Info Matin