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Gestion des détenus violents dans les pays du Sahel: l’ONUDC renforce la capacité des assistants sociaux

En partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la Drogue et Crime (ONUDC), la Direction nationale de l’Administration pénitentiaire et de l’Education Surveillée (DNAPES) organise un atelier pour renforcer la capacité les travailleurs sociaux des prisons du Mali et du Niger. La formation se déroule du 16 avril au 04 mai prochain. Elle est animée par l’expert canadien, Jean Paul Lupien.

 «Atelier de formation des assistants sociaux de l’Administration pénitentiaire et de l’Education Surveillée sur l’outil d’évaluation du risque, suivi de la formation sur les techniques d’entrevue aux fins de classification des détenus extrémistes violents ». C’est le thème de l’atelier de deux semaines. Selon Ousmane Diallo, administrateur justice pénale à l’ONUDC, la formation s’inscrit dans le programme de lutte contre l’extrémisme violent dans le sahel. Les travailleurs sociaux, indique Ousmane Diallo, sont en contact direct avec les détenus. Ce sont eux qui règlent le problème des prisonniers, il est donc nécessaire,ajoute-t-il,  de renforcer leur connaissance sur les nouvelles méthodes qui prennent en compte l’approche de sécuritéet l’approche sociale.

Les assistants sociaux, venus de toutes les régions du Mali et ceux du Niger, seront formés sur deux thématiques. D’abord sur l’ «outil d’évaluation du risque». Puis durant la seconde semaine, les participants amélioreront leurs «techniques d’entrevue et de rédaction de rapport».A l’issue de l’atelier, Jean Paul Lupien, l’expert aux 45 ans d’expérience, compte familiariser les participants avec les règles Nelson Mandela pour le traitement des détenus. Ces règles mettent l’accent sur la bonne gestion des fichiers de détenus ou encore sur les restrictions relatives à l’utilisation de l’isolement.

La formation… la clé de la sécurisation des prisons

C’est à Vienne en Autriche, où il séjournait, il y a trois mois, que le directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’Education Surveillée, le magistrat Ibrahima Tounkara, a négocié cet atelier à l’intention des assistants sociaux des prisons. Une première dans l’histoire de l’administration pénitentiaire de notre pays. Aujourd’hui, avec la détention d’individus extrêmement dangereux dans les prisons, la sécurité dans les prisons doit s’adapter. Un défi presque relevé par le directeur de la DNAPES. Avec son slogan : «la sécurité de nos villes dépend de celle de nos prisons».

Pour le jeune magistrat, la clé de la sécurisation effective des prisons passe nécessairement par la formation. Tous les segments de l’administration pénitentiaire bénéficient, chacun à leur tour, de formation. Ainsi l’atelier de Bamako se déroule au même moment qu’un autre atelier à Ségou. Toujours, à l’intention d’autres travailleurs sociaux de prisons, ce dernier atelier, du 18 au 20 avril, sera axé sur la Communication pour le Changement de Comportement. Cesateliers interviennent deux semaines après un atelier d’adoption des «nouveaux plans opérationnels intégrés» suivi d’exerces pratiques de protection et de défense de nos prisons. C’était avec la Minusma.

 

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