L’Association africaine de l’eau (AEE) en partenariat avec le ministère en charge de l’Environnement, organise du 7 au 10 août un atelier de formation à l’intention des acteurs de l’assainissement autonome et de la gestion des boues de vidanges sur les mécanismes de délégation du service public de l’assainissement non collectif aux privés et l’élaboration de business plan de projets de création d’entreprises pour la gestion des boues de vidange (GBV).
La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le conseiller technique, Drissa Traoré, représentant le MEADD. Il avait à ses côtés le représentant de l’Association africaine de l’eau (AEE) en l’occurrence M. Yves Magloire Kengne.
L’objectif de cet atelier de quatre jours vise à renforcer les capacités des staffs des municipalités et responsables des associations de vidangeurs dans la mise en œuvre d’une délégation de service de l’assainissement au secteur privé dans le cadre d’un partenariat public-privé. Il s’agira en outre aux organisateurs de cette rencontre de présenter l’intérêt des partenariats public-privé (PPP) ainsi que les différents modèles, d’identifier les activités le long de la chaîne des valeurs de l’assainissement qui peuvent faire l’objet d’une gestion en PPP, présenter les outils de planification, de conception et de gestion d’un PPP, et de présenter également la démarche d’élaboration d’un business plan de projet de création d’une petite entreprise de vidange mécanique.
Selon le représentant de l’AEE, M. Yves Magloire Kengne, cet atelier survient à la suite d’un rapport du Programme commun OMS/Unicef de suivi intitulé : “Progrès en matière d’assainissement et d’eau potable : mise à jour et évaluation des OMD” datant de 2015 qui affirme qu’un individu sur trois dans le monde, soit 2,4 milliards de personnes dont 695 millions en Afrique subsaharienne, vit toujours sans installations sanitaires. A l’en croire pour améliorer cette situation préoccupante, l’accès à des systèmes d’assainissement adéquats est devenu une préoccupation majeure des pays en développement de manière générale et plus particulièrement en Afrique où l’assainissement autonome représente 85% de la population. C’est fort de l’expérience réussie dans le programme de partenariats des opérateurs d’eau en Afrique que l’AEE, avec l’appui financier de la Fondation Bill et Melinda Gates, initie depuis décembre 2015 la mise en œuvre du projet intitulé : “Renforcement des capacités des opérateurs africains d’assainissement par des Partenariats d’apprentissage entre pairs (Rasop-Africa), a indiqué M. Kengne. Et d’ajouter que l’AEE favorisera la mise en place de stratégies de gestion de l’assainissement autonome et des boues de vidanges dans cinq villes africaines dont Bamako, Yamoussokoro, Yaoundé, Kampala et Lusaka.
Drissa Traoré, conseiller technique, a remercié l’AEE pour son engagement et sa disponibilité traduisant ainsi la concrétisation de ces actions. Il a aussi salué les efforts de la Fondation Bill et Melinda Gates dont les appuis techniques et financiers ont permis l’organisation de cette formation.
Ousmane Daou
L’Indicateur du Renouveau