Ibrahim Boubacar Keita est un président de la République complètement éloigné de la gestion des affaires intérieures du pays. Sa résidence à Sébénicoro illustre bien cela. Des bordures, des méandres du marigot Woyowayanko, le président de la République est coupé du discours du citoyen. Le pouvoir, dit-on, est comme l’alcool. On se sent si fort qu’on accepte plus d’être contesté. On veut tout imposer à tout le monde comme le lion dans la savane.
Le président de la République, en s’imposant à ses gouvernés, transforme son pays à ce que. La Fontaine appelle : «un pays où les gens tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, sont ce qu’il plait au prince, ou, s’ils ne peuvent l’être, tachent au moins de le paraître». Le lion roi des animaux symbolise la toute-puissance. A analyser de près, les problèmes auxquels le pays est confronté, on se rend compte qu’IBK ne gère rien du tout. A commencer par la crise au nord du Mali où il y a eu l’ingérence des forces étrangères (CEDEAO, ONU, UE). Jamais les prix des produits de consommation n’avaient atteint une telle ascension.
Dans certaines familles, la marmite a cessé de bouillir. La misère est silencieuse, c’est pourquoi les Maliens ne parlent plus de leur président plébiscité. Un litre d’essence coûte 750 FCFA. Ensuite, les révélations de l’année dressées par les enquêteurs du FMI et la Banque mondiale sur les surfacturations intervenues dans l’achat de l’avion présidentiel. Sur ces récriminations, le premier magistrat n’a pas levé le petit doigt. Dès lors, le peuple a compris. Nous sommes dans un laxisme total où le bateau Mali peut chavirer à tout moment, faute de cadres honnêtes et intègres. IBK a choisi des ministres voleurs dans ses gouvernements. Des cadres cupides nommés à des postes stratégiques.
En somme, un régime de kleptocrate a vu le jour à Bamako. D’énormes et arrogants immeubles dressent leur masse de l’autre côté du fleuve ; le soir les lumières s’y allument .Mais attention personne n’est à l’abri des quolibets. Celui qu’on appelle affectueusement IBK Kankélétigui, sait que les grins de thé et les bars le jugent.
Safounè KOUMBA