Après avoir procédé contre son corps défendant, à la transformation de l’espace de parking de la mairie, en magasins de recasement pour les commerçants du marché Rose, cela en complicité avec le maire du district Adama Sangaré, madame le maire de la commune III vient d’être lâchée par sa population pour violation des textes et abus de pouvoir dans sa gestion des affaires courantes. Elle a été saisie par un mémorandum des forces vives de la Commune.
La question qui est sur toutes les lèvres est de savoir, qu’est-ce que la population de la commune III a –t-elle fait de si grave au bon Dieu pour hériter d’une telle responsable communale ?
La mairie de la Commune III du district de Bamako, jadis une circonscription en harmonie avec sa population est au centre de toutes sortes de contestations de la part de la même population de nos jours. Dans les centres secondaires comme au niveau de la mairie centrale de cette commune, la frustration est totale face à la mauvaise et patrimoniale gestion de la première responsable de la municipalité. A savoir, la maire de la commune Mme Djiré Mariam Diallo. Pourtant issue d’un parti politique qui jouit d’une grande représentativité dans les 23 quartiers de la Commune. Au lieu d’œuvrer pour le développement socio-économique de sa commune, située cœur de la capitale, de l’avis de tous ses conseillers et des représentants de la société-civile : « Mme le maire est en train de foutre en l’air tous les acquis de la commune ». Et ce, en violation flagrante des textes et des procédés d’abus de pouvoir.
La transformation d’un domaine du boulevard de l’indépendance en marché !
Contre la note d’information de la Direction Nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat, suite à sa saisie par le président de l’Assemblée Permanente des Chambres des Métiers du Mali (APCMM) Mamadou Minkoro Traoré et la protestation des jeunes du quartier, la maire de la CIII en complicité avec le maire du district de Bamako, Adama Sangaré (avec qui, elle a signé un protocole d’accord) a autorisé la construction du parking qui est presque achevé pour le recasement des commerçants du marché rose et des halles aux légumes. Des constructions qui servent aujourd’hui d’abris pour les oiseaux et les délinquants de tout acabit. Cela, pour la simple raison que les commerçants du marché rose ont refusé de les occuper.
Selon le président de l’Association des Commerçants Détaillants du marché rose, Sékou A Sangaré, le parking a été construit sans le consentement des commerçants du marché rose et des halles aux légumes. « C’est le fruit de la seule complicité du maire du district Adama Sangaré avec la maire de la commune III Djiré Mariam Diallo et de quelques éléments du marché, en leur tête Djéry Coulibaly, destitué pour détournement de fonds perçus après l’incendie de décembre 2017, au cours d’une assemblée générale» a-t-il fait savoir. Et de poursuivre que la reconstruction du marché rose et des halles aux légumes est une machination du maire du district et de certains cadres pour mieux spolier l’Etat. Toujours selon le président Sékou Sangaré, l’entreprise ‘’PACRAY’’ qui est chargée de ces travaux, serait ‘’fantôme’’, car personne ne connait les vrais responsables de cette entreprise et la disponibilité de la somme des 37 milliards décaissée pour la reconstruction, deposée dans une banque malienne.
Une maire contestée à travers un mémorandum des forces vives de la Commune !
Sans savoir, que la commune III est une localité où la municipalité a toujours évolué en parfaite symbiose avec les administrés, l’actuelle maire à force de vouloir gérer les affaires courantes en solitaire est aujourd’hui décriée et contestée par les populations de sa municipalité. Cela à cause de graves dysfonctionnements dans la gouvernance de la commune et d’autres actes déloyaux. Au nombre desquels on peut citer : l’occupation illégale de l’Avenue Kassé Keïta en dépit de la décision N°167-2016 MC III-DB en date du 13 juillet 2016 portant annulation de toutes les autorisations provisoires d’installation sur cet axe, la vente illicite du marché de Bamako-Coura Bolibana à un opérateur économique sans l’avis des populations du quartier et l’occupation illicite du parking en face de la mairie de la commune III (qui est d’ailleurs un domaine national relevant des infrastructures du boulevard de l’Indépendance).
Dans un mémorandum qui lui a été remis le jeudi passé et signé par les forces vives de la commune, on lui demande et exige sans délai, la libération totale des entreprises de l’Avenue Kassé Keïta et le respect de la décision N°167-2016 MC III-DB du 13 juillet 2016, consécutive à l’opération de déguerpissement. Le démantèlement total des cabanes installées sur le parking de la mairie, et la restitution du marché de Bamako-Coura Bolibana aux populations du quartier.
Esseulée de nos jours comme un démon, la maire de la CIII risque gros, très gros.
Affaire à suivre.Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut