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Gestion de la transition : Poulo dénonce les agissements des autorités

Dans le cadre de la crise socio-politique actuelle que vit le Mali, le président de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM) et de la plateforme politique « Esperance Nouvelle-Jigiya Kura » s’est prononcé sur la question de la prorogation de la transition en cours. Sans détours, il a déclaré que « les dirigeants actuels seront responsables de tout ce qui va arriver au Mali ».

Dans l’émission « Grand jury » de la chaine de télévision Renouveau TV , l’ancien ministre de l’Éducation, des sports ainsi que de l’Environnement et de l’Assainissement, Housseini Amion Guindo a donné sa position sur la situation politique que traverse le Mali. Dans les circonstances actuelles de fortes tensions entre le Mali et la communauté internationale à travers la CEDEAO, notamment autours du délai de la fin de la transition. Housseini Amion Guindo trouve que le problème à ce sujet, ce n’est pas l’organisation Ouest-africaine, mais des autorités de la transition qui seront responsables de tout ce qui va arriver. « Nous n’avons pas d’attentes vis-à-vis de la CEDEAO » a-t-il indiqué avant d’ajouter que « notre attente, c’est vis-à-vis de nos autorités…la charte de la transition, c’est une concertation nationale. Ce n’est pas une concertation internationale qui a mis la charte en place. Et cet engagement, c’est vis-à-vis des Maliens et non vis-à-vis de la CEDEAO » a-t-il cantonné. Pour lui, la mission régalienne attendue de cette transition par les Maliens reste toujours la sécurité, un défi majeur auquel fait face le pays depuis une dizaine d’année, ainsi que l’organisation des élections pour un retour à l’ordre normal. « Notre attente, c’est faire reculer la sécurité. Notre attente c’est d’organiser les élections » a-t-il notamment rappelé pour mettre l’accent que les vraies attentes, c’est plutôt du côté des autorités de la transition. Mais, l’acteur politique a déploré que les autorités de la transition ne se concentrent pas sur l’essentiel. Quand on a des problèmes, selon lui, on n’essaye pas d’ouvrir beaucoup de fronts, mais chercher plutôt à les éteindre. « Mais malheureusement, nous avons ouvert beaucoup de fronts », et le pire est de « penser que ceux qui sont d’avis contraire, sont des ennemis de la nation » parce que selon lui, cela consisterait à « diviser le pays en deux entre les bons Maliens et les mauvais Maliens à un moment où, le langage des dirigeants doit consister à dire, Maliens, donnons-nous la main » a-t-il indiqué en rappelant que chaque Malien doit s’unir contre cette « guerre que nous nous vivons depuis près de 10 ans. Une guerre qui ne vient pas de nous0. Une guerre qui ne nous concerne pas. Une guerre qui concerne un conflit entre puissance sur notre sol. Mais que nous sommes en train de l’exacerbée ».

Issa Djiguiba

Source: LE PAYS

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