Depuis la chute du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, les partis politiques, et autres associations ne cessent d’exprimer leur position et leur avis sur la gestion de la transition, sa durée, et aussi les qualités des hommes et des femmes qui doivent être choisis pour la gérer.
C’est ainsi que le Comité exécutif de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM) s’est réuni en session extraordinaire pour diagnostiquer la crise politique que le pays traverse.
A l’issue de ses assises, le président du parti, Housseini Amion Guindo, a animé une conférence de presse, le mardi 1er septembre 2020, à la Maison de la presse.
Dans son intervention, il a fait savoir qu’après un examen minutieux de la situation, « la CODEM, soucieuse de la préservation des acquis démocratiques, consacrés par la Constitution du 25 février 1992 et de la stabilité du Mali, propose que la transition soit la plus courte possible (entre 9 et 12 mois au plus), car elle ne doit avoir que deux missions essentielles, le retour de la sécurité et l’organisation de l’élection présidentielle afin de doter le pays d’institutions légitimes, capables de faire face aux immenses défis auxquels le Mali reste confronté depuis une décennie ».
Pour ce faire, la CODEM, dira son président, souhaite qu’il soit choisi, de façon consensuelle un président civil pour diriger la transition. La mise en place d’un gouvernement d’union nationale (avec une feuille de route très claire) composé essentiellement des technocrates sous la conduite d’un Premier ministre consensuel, est une des recommandations du comité exécutif. Aussi, la CODEM propose l’élaboration d’une charte consensuelle pour la transition.
Par ailleurs, le parti de la quenouille s’est dit favorable à l’appel à l’assistance technique et financière de la communauté internationale pour l’organisation de l’élection présidentielle.
Pour la CODEM, avec l’accompagnement de la CEDEAO et de la Communauté internationale, les priorités de la transition doivent porter essentiellement sur, entre autres, « la sécurisation du territoire national et l’organisation d’élections présidentielles inclusives (n’excluant à priori aucun candidat, sauf ceux qui seront frappés d’interdiction par la loi), transparence et crédible dans un environnement de paix et de concorde nationale.
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews