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Gestion catastrophique au sommet de l’Etat : Où le retour des sauterelles ?

C’est la mal gouvernance qui prend la part belle dans les déboires de l’Afrique d’après indépendance.

ibrahim boubacar keita rpm ibk

Certes notre continent souffre de la cupidité et des violences de l’appétit des puissances occidentales dans leur accaparement de nos ressources et dans leur envahissement dans notre sphère culturelle, politique, économique et sociale.

Mais tous les pays du monde subissent d’une manière ou d’une autre l’influence voire les pressions de l’extérieur comme de l’intérieur. Les gouvernants sont mis parmi les peuples pour aiguillonner leurs intérêts primordiaux et vitaux pour justement faire face à ces pressions externes et internes pour dessiner encore et encore dans un balaie incessant de politiques et de décisions publiques pour assurer la continuité de la vie de la nation et donner vie aux rêves de prospérité des populations. Sans cette vision de la gouvernance, celle ci devient une partie du problème d’un peuple mais elle ne saurait l’apporter le minimum de solution à ses préoccupations quotidiennes d’existence et de progrès social. En Afrique c’est malheureusement cette gouvernance de non vision qui a pignon sur rue. En 2012, l’état malien s’est effondré parce que ceux qui ont eu en charge de diriger le pays depuis 1991, n’ont pas eu une vision plus claire des enjeux sécuritaires du pays.

Ils n’ont pas cru bon de renforcer nos institutions démocratiques et d’assoir solidement l’état face au brigandage financier et à la légèreté dans la vie publique. Quand la géopolitique libyenne a débordé, ils ont su qu’ils ont été à côté de la plaque depuis belle lurette.

Cet épisode et cette leçon de l’histoire nous avions, un moment, cru que le peuple malien dans sa plénitude avait pris bonne note mais hélas avec le gouvernement IBK-Mara nous sommes estomaqués de constater que cela n’est pas le cas.

La justice où périr ensemble

Brillamment élu à la grande satisfaction de tous les partenaires du Mali, le président IBK lance sa famille à l’assaut de la république et devient le voyageur attitré qui a horreur de dormir à la maison et pourtant c’est la maison qui brûle. Dans cette folie de grandeur entre les capitales du monde alors que le mal à combattre est à la maison, il vire carrément dans une paranoïa dépensière et frauduleuse quand bien même qu’il est à la tête d’un Etat en faillite.

Pour perdurer dans l’erreur, son régime commence d’abord à nier les évidences d’une mauvaise gouvernance manifeste avant de s’y trouver embourber jusqu’au cou. Alors certaines questions méritent d’être poser : Avaient-ils besoin de cela dans un Mali qui a connu une crise gravissime et multiforme 2 ans plus tôt? Des dizaines voire des centaines de milliards ne sont-ils pas été dilapidés en quelques mois ? Le Mali avait-il besoin d’autant de scandales en si peu de gestion ?

Sur la somme réelle d’achat de l’avion présidentiel, des vérités et contre vérités en série et à des kilomètres à la ronde avec en vedette le premier ministre Mara devant les députés.

Forcément quand la raison ne prévaut pas, le désordre régnera, nous l’avons déjà vu avec le CNRDRE et ses charniers de Diako et autres environs de Kati et nous le voyons encore aujourd’hui avec le régime IBK et ses surfacturations des marchés publics frauduleux sous le sceau d’un fallacieux secret de défense. Le dilemme sauvage de l’existence de ce régime IBK est désormais, semble-t-il, soit de sacrifier une partie de la pègre en le livrant à la justice soit de couler tous ensemble comme un malheureux Titanic non pas dans les eaux glaciales de l’Atlantique Nord mais dans le woyowoyanko à Sebenicoro.

Dans un état de droit il n’y a aucune collaboration possible sur le déni de droit et l’infraction à la loi. Et quand une bande organisée s’attèle à enfreindre à la loi chez nous et se met à dire des contre-vérités comme elle respire alors l’État prend l’air d’une vulgaire et malpropre secte aussi disgracieux que le Boko Haram. Il faut que la justice s’affirme chez nous de manière implacable parce que nous ne méritons pas autant de malhonnêteté dont rivalisent nos dirigeants comme des sauterelles déchainés dans nos champ de riz de l’office du Niger et nous avons de la dignité car nous sommes humains et maliens.

Et quiconque a vu Modibo Keita vivre sa présidence de la république de 1960 à 1968, dans la dignité, sans changer une seule brique de sa maison paternelle sise à Wolofobougou à Bamako sait de quoi votre journal’’ Le Pays’’ parle.

A.A.Touré

SOURCE: Le Pays  du   24 nov 2014.
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