Le président de la Maison de la presse a fait cette déclaration samedi dernier 3 mai 2025, lors de la cérémonie de lancement des activités de la 32è édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse
Présidée par le Secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alkaidi Touré, en présence du Directeur général Maison de la presse du Sénégal, Sambou Biyagui, du Représentant de l’UNESCO, Dr Bazoumana Traoré et plusieurs grandes figures du monde médiatique.
Dans son discours, Bandiougou Danté a souligné que la célébration du 3 mai est une opportunité pour rappeler aux gouvernements leurs engagements en faveur de la liberté de la presse. Il a également précisé que cette journée est un moment de réflexion pour les professionnels des médias sur les enjeux liés à la liberté de la presse et à l’éthique journalistique.
Il a fermement dénoncé les cas d’enlèvement, d’assassinat et d’emprisonnement de journalistes, tout en lançant un appel à la justice malienne à faire preuve de clémence en faveur du journaliste Alhousseiny Togo, placé sous mandat de dépôt le 9 avril dernier.
«Nous ne cesserons jamais de rappeler, jusqu’à satisfaction, les cas d’enlèvement, d’assassinat et, désormais, d’emprisonnement. Depuis dix ans, les enquêtes sur la disparition de Birama Touré sont interminables. Hammadoun Nialibouly et Moussa Dicko restent introuvables. Alhousseiny Togo, directeur de publication du Canard de la Venise, est sous mandat de dépôt depuis le 9 avril. Nous attendons la décision concernant sa demande de liberté provisoire lors de l’audience prévue le 12 mai. Je réitère ici ma demande de clémence en sa faveur», a-t-il déclaré.
Bandiougou Danté a également invité les autorités de la transition à relire et actualiser les textes encadrant le cadre juridique des médias au Mali.
Le Directeur général de la Maison de la Presse du Sénégal, Sambou Biyagui, a insisté sur l’opérationnalisation de l’Union des Maisons de la Presse en Afrique pour faire face aux défis.
Bazoumana Traoré du Bureau de l’Unesco à Bamako a appelé les professionnels de l’information à mettre l’accent sur l’auto-formation et à utiliser les plateformes de l’organisation à cet effet.
Alkaidi Touré, Secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, a insisté sur la nécessité de former et d’informer les journalistes sur les enjeux liés aux réseaux sociaux. Il a souligné le rôle croissant de l’intelligence artificielle dans l’amélioration de l’accès à l’information, le renforcement du travail journalistique et le soutien à la gouvernance. Il a ainsi appelé à une réflexion collective, à un débat approfondi et à la mise en place de mécanismes concrets pour permettre aux médias maliens de mieux s’approprier ces nouvelles technologies.
Après la cérémonie d’ouverture, l’ancien directeur général de l’ORTM, Salif Sanogo, a animé la conférence inaugurale sur le thème : « le journalisme malien face aux défis de l’intelligence artificielle : information et désinformation en période de crise multidimensionnelle».
Par Rokia Coulibaly