Nous venons de boucler une semaine marquée par les actualités clés qui trépassent la vie de la nation depuis un certain temps : les pourparlers d’Alger ; la gestion de la fièvre à virus Ebola ; l’Avion présidentiel ; le marché d’équipements militaires …
Le président de la République dans la logique de situer les responsabilités et mettre le point sur les I a rencontré à tour de rôle les responsables de la convention des partis de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition à Koulouba.
Pour ses fidèles, il a été question- en premier lieu- de faire un bref rappel historique en vue de rafraichir les mémoires des uns et des autres sur la crise du nord. Un premier volet au cours duquel IBK s’en est donné à un cours magistral parlant de l’OCRS aux accords de Tamanrasset et d’Alger ; le dernier dont il dit s’opposer au moment de sa signature. La complexité de ce problème du nord étant égrenée, l’objectif recherché était de montrer que la crise couve depuis belles lurettes et qu’elle n’est qu’un malheur dont tous les régimes du Mali ont hérité. Mais IBK rassure que les négociations qui réunissent-à présent-gouvernement malien et groupes armés à Alger conduiront- à n’en pas douter- à une paix durable pour ne pas dire définitive.
Si tel est son souhait le plus ardent, par contre, la démarche entreprise par ses fidèles face aux problèmes de la nation ne lui semblent pas salutaires. Une majorité (avec plus de 100 partis politiques) molle qui, est à tout moment malmenée par l’opposition lors des rendez-vous sur les sujets brulants de la nation. Il y a-t-il irresponsabilité ? Le Président le croit ! Car il ne les sent pas à chaque fois qu’il est question de défendre les efforts, les acquis. De même le peuple qui ne croit plus aussi en IBK- dont-il a accordé toute son estime- qualifient ces partis politiques alliés de ruches des ventres mous ou creux qui ne cherchent que pitances ! Donc pas question de conviction politique.
Au tour de la ‘’Radio Kankan’’
Je me dois de penser que cette expression lancée par IBK lors de la rencontre avec ses fidèles faisait allusion aux informations distillées à l’encontre de ses démarches contre les maux qui gangrènent la stabilité de la nation : les pourparlers d’Alger ; la gestion de la fièvre à virus Ebola ; l’Avion présidentiel ; le marché d’équipements militaires …
L’opposition et ses compagnons sont cités indirectement ; elle qui a l’air de se donner pour tâche véhiculer‘’des rimeurs ou de fausses informations’’ afin de détourner l’attention du peuple de l’essentiel et jeter l’opprobre sur un Président dont les fidèles compagnons du RPM voient en un messie pour le Mali.
Et pourtant, cela n’a pas empêché les responsables de l’opposition à s’exprimer sur les sujets devant lesquels IBK est méconnaissable par son incompétence. Soumaila Cissé de l’URD parle de la fièvre à virus Ebola ; ‘’une inquiétude sous-estimée par IBK’’. Le chef de file de l’opposition proposait la fermeture de la frontière Mali-Guinée pour au moins un mois en vue de renforcer davantage le dispositif sécuritaire et sanitaire. Pas question pour IBK qui est catégorique : ‘’ Je ne fermerai pas la frontière’’.
Tiébilé Dramé du PARENA l’interpelle – s’adresser à la nation- sur l’avion présidentiel et la tragique défaite de l’armée malienne causée par la visite du premier ministre, Moussa Mara à Kidal. IBK refuse de se prononcer tout en disant qu’en tant que président de la République, il a le devoir et la responsabilité de prendre certaines décisions. Et il va loin avec cette phrase : ‘’Je ne suis pas à la barre’’.
Refuser de s’adresser à la nation est anti-démocratique et les mots utilisés et devant ses fidèles et devant l’opposition montrent en clair qu’IBK se met dans la peau d’un ‘’Dictateur’’ ; un régime révolu au Mali avec l’avènement de la démocratie dans les années 90. Mais il est légitime à se poser la question s’il ne veut pas ressembler au Général Moussa Traoré. Un Dictateur qu’IBK a qualifié de ‘’Grand Républicain’’.
C’est mon avis et je le partage.
Yalkoué