L’opposition dite républicaine n’est pas allée de main morte pour dénoncer les scandales, la mal gouvernance, le pilotage à vue et la gabegie, pour ne citer que ces quelques maux, qui, selon elle, sont l’apanage du pouvoir IBK et de son équipe depuis un an qu’ils sont au pouvoir.
C’était au cours d’un grand meeting, placé sous la haute présidence de Soumaïla Cissé et animé par les ténors des partis d’opposition, le 7 septembre au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bah. Tous étaient présents, Djiguiba Kéita, Djibril Tangara, Amadou Abdoulaye Diallo, Daba Diawara, Amadou Koïta et Sindou Cissé. Etaient aussi dans la salle Mme Dandara Touré, Mme Fatoumata Siré Diakité, et Iba Ndiaye.
Mal gouvernance, amateurisme, pilotage à vue, dépenses somptueuses, gabegie et paupérisation des populations étaient les maîtres maux, parmi tant d’autres, décriés par les partis de l’opposition lors du grand meeting qui a réuni responsables et militants des partis AFP-Bejèfanga, FCD, PARENA, PDES, PIDS, PRVM Fasoko, PS-Yelen, PSP et URD.
Le meeting, qui a enregistré une très grande mobilisation, a débuté par la projection d’un film qui met selon ses réalisateurs à nu les scandales et la gestion calamiteuse du Président IBK et de son gouvernement depuis un an.
L’opposition républicaine a ensuite lu sa déclaration, par la voix de l’Honorable Mody N’Diaye, texte dans lequel il est question de la défense d’un Etat laïc et de l’opposition à toute velléité d’auto-détermination et de la mal gouvernance.
Aussi, exhorte-t-elle le Président de la République «à changer de cap, prendre en compte la souffrance de son peuple et la paupérisation du pays, imposer sans préavis la gestion rigoureuse, arrêter d’utiliser le budget national à des dépenses somptueuses, relancer l’économie, organiser structurellement notre armée, respecter son engagement de créer une commission indépendante, agir en faveur des populations déplacées, renouer le dialogue social, rétablir la confiance envers son peuple et la communauté internationale. Et, enfin, faire la promotion de la morale publique, la cohésion sociale et l’unité nationale».
Ensuite, la parole a été donnée à différents intervenants, en commençant par Mme Dandara Touré. Celle-ci, au nom des femmes de l’opposition, dira, entre autres, «si nous savions que les tarifs de l’eau et de l’électricité allaient augmenter, nous, femmes du Mali, n’allions pas contribuer à l’avènement de ce gouvernement». Aussi, conseillera-t-elle à ses congénères à plus de vigilance dans le choix de leurs dirigeants.
Le Président des jeunes, Seydou Cissé, non moins Président des jeunes du PARENA, dira quant à lui, que le pays est en danger. «On a qualifié IBK d’homme de la situation. Il avait toutes les cartes en main. Mais, malgré tous ces atouts, IBK est en pilotage à vue».
Pour sa part, Amadou Abdoulaye Diallo n’aura pas de mots assez durs. Il dira tout simplement «depuis un an, qu’en est-il de l’honneur et du bonheur du Mali ? Nous expérimentons un gouvernement des enfants, pour notre déshonneur et notre malheur».
PPR, Djiguiba Kéita, dans son entame, soulignera que si Tatam Ly a démissionné, c’est qu’il est le fils d’un père respectable, alors que celui de Moussa Mara n’a pas fait que du bien dans ce pays. Il a également soutenu que le bonheur du Mali était devenu le bonheur d’une famille. «Qu’IBK sache que le Mali appartient à nous tous. Ce n’est qu’un début, il n’a encore rien vu» a-t-il conclu.
Daba Diawara, le Président du PIDS, appellera le gouvernement à plus de rigueur dans l’emploi des deniers publics et déplorera la mise à l’écart de ceux qui auraient dû gouverner le Mali.
Soumaïla Cissé, le leader de l’URD, a tout d’abord énuméré la liste des fonds octroyés au Mali, avant de déclarer: «IBK a reçu toutes les aides. Il a dit qu’il pouvait changer le Mali. Il est au pouvoir maintenant, qu’il change le pays Pour diriger le Mali, il faut se lever tôt et se coucher tard. Il y en a beaucoup qui regrettent aujourd’hui le choix d’IBK».
Adama DAO