A Genève, Lakhdar Brahimi persévère et entend poursuivre les discussions. Après un premier échec lundi, le médiateur de l’ONU pour la Syrie a tenté de remettre la question cruciale de la transition politique sur la table des négociations entre les délégations du pouvoir et celle de l’opposition. Des négociations qui sont en panne. La séance de cet après-midi, mardi 28 janvier, a été annulée. Ce matin, la délégation de Bachar el-Assad a accusé Washington d’avoir pris la décision de « reprendre les livraisons d’armes pour les groupes terroristes en Syrie ».
Théoriquement, les discussions devaient porter ce mardi sur la déclaration de Genève, adoptée en juin 2012 par les grandes puissances et qui prévoit un « gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs ».
Pour l’opposition, cela signifie clairement le départ des affaires de Bachar el-Assad. Pas question, rétorque le régime de Damas, mais « nous sommes prêts à constituer un gouvernement d’union élargi ». Trop peu, fait valoir alors l’opposition.
Mais ce qui a interrompu les travaux, c’est un communiqué proposé par les représentants du président syrien. Tout récemment, les Etats-Unis ont décidé de reprendre leur livraison d’armes à l’opposition. « Les Etats-Unis ont pris la décision de recommencer à armer les groupes terroristes en Syrie », peut-on lire dans le communiqué de la délégation officielle syrienne. Et pour Damas, « Cette décision empêche toute solution politique ».
Pour calmer les esprits, pas de négociations ce mardi, mais elles reprendront demain, assure-t-on. En attendant, aucun compromis sur la possibilité pour les femmes et les enfants de sortir de la ville de Homs, assiégée par l’armée syrienne, et pas d’accord non plus sur l’acheminement de vivres et de médicaments dans cette ville.