Le gouvernement Gambien a qualifié de « Choquantes et subversives » les déclarations attribuées à l’ancien président Yahya Jammeh en exil à Malabo après son échec à la présentielle face à Adama Barrow. A en croire nos confrères de RFI, depuis le week-end dernier, des fuites d’un enregistrement de l’ancien homme fort de Gambie, en discussion avec les membres de son parti, l’APRC, circule sur les réseaux sociaux.
Yahya Jammeh aurait déclaré au cours de cette conversation que rien ne peut l’empêcher de retourner dans son pays. Une enquête interne a été annoncée par l’APCR pour authentifier cet enregistrement sonore.
Pour sa part, le gouvernement a promis d’agir de manière « déterminée » et « à la hauteur » du bilan de Yahya Jammeh. D’après le communiqué du gouvernement, un bilan en bon et dû forme sera fait sur les « disparitions orchestrées par l’Etat, des kidnappings et des meurtres » pendant la gouvernance de Yahya Jammeh.
Adama Barrow et son gouvernement qui s’étaient montrés jusqu’ici très discrets et même muets sur les cas des disparitions forcées de personnes civiles et d’hommes politiques sous le mandat de l’ancien président Yahya Jammeh ont décidé d’ouvrir ce dossier au cours de la gouvernance de l’ancien président exilé.
De manière ponctuelle, les familles des victimes manifestent pour exprimer leur exaspération face aux lenteurs des enquêtes ouvertes par le gouvernement. Il aura donc fallu cette déclaration pour « pousser » Banjul à sortir de son mutisme et à réaffirmer son engagement à aller jusqu’au bout de ce dossier.
Pour terminer, le communiqué de l’actuel gouvernement gambien prend à témoin la communauté internationale: il demande à cet effet à la Cédéao, l’Union européenne et la Guinée Equatoriale (où Yahya Jammeh vit en exil) de « prendre note avec une attention particulière aux efforts subversifs et mal intentionnés » de l’ancien président.
crédit photo: RFI