L’adoption de la résolution autorisant la force du G5 Sahel a été bloquée à cause de problèmes financiers. Les Etats Unis d’Amérique et le Royaume Uni se disent opposés à tout financement de cette opération par les Nations Unies. La force militaire virtuellement créée par les pays du G5 Sahel pour lutter contre le terrorisme dans leurs espaces, va devoir franchir un obstacle de taille avant de prendre fonction.
La France a soumis, vendredi 9 juin, au Conseil de sécurité de l’ONU, un projet de résolution visant à autoriser le déploiement de la force commune du G5 Sahel. Laquelle est composée d’un effectif de 10000 Hommes venus respectivement de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et du Mali (qui abrite l’Etat-major). Cette force conjointe, qui a été validée en février dernier par ces pays membres, bénéficie de l’appui surtout en logistique de l’Opération Barkhane. Mais aussi d’un appui financier de l’Union européenne qui a décidé de l’accompagner à hauteur de plus de 32 milliards FCFA afin de rendre ce déploiement effectif à court terme. La force du G5 sahel a aussi besoin d’un mandat du conseil de sécurité, voire un appui financier et politique du conseil de sécurité de l’ONU.
L’adoption d’une résolution validant la force G5 Selon ce projet de Résolution, cette force militaire pourrait utiliser tous les moyens nécessaires pour «combattre le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic de personnes». C’était sans compter l’opposition des Américains et des Britanniques qui estiment, toutefois, que ce mandat délivré à la force du G5 Sahel manque de précisions.
Ce soutien politique et juridique que la France espérait avoir auprès des Nations-Unies se trouve confronté à la réticence des Américains et des Britanniques. Ceux-ci reconnaissent, certes, le bien-fondé de cette force anti-djihadiste en instance mais ils refusent pour l’heure de lui voter une Résolution, histoire de ne pas être obligés de mettre la main aux portefeuilles pour son financement.
Les Etats-Unis préféreraient une simple déclaration du Conseil, plutôt qu’une Résolution.
« Nous soutenons le principe d’une conjointe du G5 sahel comme important exemple potentiel des efforts africains pour combattre l’extrémisme. Mais une résolution du conseil de securité n’est pas toujours la seule, ni la plus sage des résolutions pour offrir un soutien politique » a indiqué un diplomate américain cité par l’AFP. Et d’ajouter : « Nous trouvons le mandat de cette force beaucoup trop large, manquant de précision ». Les Etats-Unis ont suggéré que le Conseil de sécurité apporte son soutien à la force G5 Sahel via un communiqué plutôt que par une résolution.
Source: journaldumali