Ils étaient au nombre de cinq, ces militaires armés jusqu’aux dents à avoir tenté de débusquer le coffre fort du bureau des douanes de Kati.
Le QG de la Junte a Kati (photo: AP Archves)
Selon des témoignages recueillis auprès des usagers de ce service. Dès leur arrivée, ces hommes en uniforme, visiblement de la garnison de Kati, ont procédé à des tirs de sommation, qui ont crée une situation de panique générale chez les gabelous. Notamment, des agents de garde qui assumaient la réception des visiteurs au niveau des entrées de ce service, qui loge non seulement la direction régionale des douanes de Koulikoro que le bureau principal de Kati.
Les mutins comme sur un champ de guerre profèrent la menace de tirer sur tout ce qui bouge. C’est ainsi qu’ils ont pris en otage un capitaine des douanes pour leur indiquer le bureau du chef des bureaux, celui de l’inspecteur des douanes Djigui Koumaré Cissé, situé au réez des chaussés. Du coup, ils se sont engouffrés avec fracas dans ce bureau, avant d’instruire au locataire des lieux de leur donner de l’argent.
Seul, entrain de déjeuner, face à ses agresseurs, l’inspecteur Djigui Koumaré Cissé aurait gardé tout son sang froid afin d’expliquer à ses visiteurs que son bureau ne dispose pas de liquidités, que toutes les recettes sont quotidiennement versées au trésor.
Une déclaration qui sonna mal dans les oreilles des ‘’bandits armés’’, qui ne se feront pas prier pour monter le ton devant l’inspecteur Cissé. N’eut été l’intervention rapide du chauffeur de l’intéressé, ils étaient sur le point de l’enlever par la force. Devant la résistance farouche de cet officier de la douane, les hommes en uniforme, malgré leurs armes n’ont trouvé d’autres choix que de baisser les enchères en proposant à leur victime de leur donner, ne serrait ce que le prix de carburant. Au moment, où les militaires ‘’agresseurs’’ sortaient, comme s’il n’y avait pas d’hommes au sein de ce bureau, tous les usagers, personnel et autres hommes de garde avaient déjà pris la tangente. D’autres vers la route de Kita et certains par le chemin le plus court, les feuillages qui mènent sur le poste de péage de la route de Kolokani. ‘’Un sauve qui peut général’’.
Moustapha Diawara
SOURCE: Tjikan