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Front social : De nouveaux remous

L’union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) est en passe de reprendre son mouvement de grève, suspendu au lendemain de la chute du président Bah N’daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane.

En effet, la plus grande centrale syndicale s’impatiente de remettre sa pression sur le nouveau gouvernement afin de tenter de faire aboutir ses doléances. Son Secrétaire général, Yacouba Katilé, avait estimé que l’organisation n’avait fait que suspendre la grève, le mardi 25 mai, sa grève relancée le lundi 24 mai., jour de la proclamation et de la chute du deuxième gouvernement de Moctar Ouane. Le leader syndical avait alors condamné “toute prise de pouvoir par la force”,  avant de “prendre acte du changement intervenu dans le but de la rectification de la trajectoire de la Transition, ainsi que de la Déclaration officielle rendue publique à cet effet”.

Les responsables de l’UNTM avaient alors constaté “l’absence d’interlocuteurs fiables devant la nécessité de la concertation, du dialogue social pour restaurer la confiance”, opter pour une pause dans son plan d’arrêt de travail. Et ils expliquent qu’à prsent qu’un nouveau gouvernement est mis en place, le principe de la continuité de l’Etat leur est opposable.

C’est dans ce sens que le Premier ministre devrait recevoir ou être reçu le mardi hier mardi par le bureau de la centrale syndicale. « Ce sera une visite de prise de contact qui nous permettra de partager nos préoccupations avec le gouvernement, relancer les négociations et envisager la reprise de la grève », confie un cadre de l’UNTM.

Pendant ce temps, certaines autres sections syndicales projettent d’aller en grève dans les tout-prochains jours. Il s’agit de la Synergie des sections syndicales des surveillants de prisons. Cette grève, dont la correspondance est déjà adressée au ministre du Travail et de la fonction publique, est prévue du mardi 29 juin au mercredi 28 juillet prochain. Elle doit, le cas échéant, durer 30 jours, soit 720 heures. Les doléances portent essentiellement sur l’amélioration des conditions de travail et de vie des gardiens de prisons, un secteur confronté à plusieurs menaces sur la sécurité des agents.

Baba Djilla SOW

Source : Le Matin

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