En s’engageant récemment auprès du FMI, des autres partenaires du Mali et de l’opinion nationale et internationale qu’une suite judiciaire sera donnée à l’affaire de l’avion présidentiel et du contrat d’équipements militaires, le président de la République n’avait donné aucun signal par rapport aux sanctions administratives des personnalités citées dans ce sulfureux dossier. C’est ce qui semble désormais fait avec l’éviction des désormais ex-ministres de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara et de l’Industrie et de la Promotion des Investissements et du secteur privé, Moustapha Ben Barka.

Il faut préciser que ces ministres ont eu la réputation d’être très proches du président de la République. Seraient-ils alors victimes de la pression du FMI dans le scandale lié à l’achat du nouvel avion présidentiel ? On peut le croire.

A priori, ces membres du gouvernement Mara n’ont pas démérité, tant ils étaient au four et au moulin avec le travail qu’ils ont abattu à la tête de leur département respectif.

Ainsi l’économie malienne a enregistré une légère embellie avec une croissance de 5,8% en 2014, un climat des affaires nettement amélioré, la redynamisation des investissements, sans oublier une communication redynamisée avec des initiatives salutaires dans les NTIC.

Or, IBK annonçait récemment que le gouvernement sera formé en mettant l’accent sur la compétence et la moralité des cadres. Si donc malgré ce bon travail accompli par ces personnalités, elles se retrouvent limogés du gouvernement tout porte à croire que le dossier de l’avion y est pour quelque chose.

                       Bruno D SEGBEDJI

Source:  L’Indépendant