Les principaux acteurs du Programme de formation de formateurs (PFF) des professeurs de l’enseignement supérieur ont procédé, le vendredi dernier, à son évaluation à mi-parcours. C’était à la faveur d’une conférence de presse, organisée à la Faculté des sciences techniques.

Les conférenciers étaient le Pr Samba DIALLO, coordinateur de la conférence des recteurs ; Mohamed Chérif DIARRA, expert en éducation et Sinaly DEMBELE, coordinateur du programme.
Selon les conférenciers, le programme de formation de formateurs (PFF) a pour objectif principal d’améliorer la qualité de la formation pour permettre au système d’enseignement supérieur de notre pays d’être apte à devenir acteur stratégique du développement durable.
Aussi, soutiennent-ils, le programme, s’il est mis en œuvre convenablement, permettra à l’Université de Bamako de disposer d’un corps professoral permanent, hautement qualifié et en nombre suffisant ; de renforcer les capacités d’encadrement des structures universitaires ; leurs capacités de recherche ; et d’assurer la promotion et le renouvellement des ressources humaines de l’université de Bamako.
Pendant 10 ans (2007-2017), le programme envisage de former 660 enseignants du supérieur pour un coût global de plus de 18 millions de FCFA.
Le Pr Samba DIALLO a justifié la pertinence du Programme de formation de formateurs en soulignant qu’une des difficultés majeures au sein des universités de Bamako est surtout l’insuffisance notoire d’enseignant en nombre et en qualité et le manque d’équipement.
Pour lui, ce programme qui s’étale sur 10 ans (2007-2017) permettra à terme d’assurer la promotion et le renouvellement des ressources humaines de l’Université en mettant en place des dispositifs humains et matériels permettant d’améliorer quantitativement et qualitativement l’encadrement des étudiants.
Des exposés du coordinateur du Programme, Sinaly DEMBELE, et de l’expert en éducation, Mohamed Chérif DIARRA, l’on retient que de 2008 à nos jours, 155 assistants ont déjà soutenu leur thèse, Master ou CES…
Pour l’expert en éducation, Mohamed Chérif DIARRA, cette évaluation à mi-parcours vise à faire le bilan de l’exécution de la période 2008-2014 du PFF en dégageant les atouts et les contraintes, à travers une analyse de la pertinence, de l’efficacité et des effets induits/impact du programme sur les structures universitaires. Il a fait savoir que cette évaluation, à un peu plus d’un an de la fin du programme, permet d’apprécier la pertinence des objectifs du programme pour les structures universitaires bénéficiaires, au besoin, proposer les adaptations nécessaires ; d’évaluer les résultats atteints et les activités mises en œuvre par rapport aux objectifs fixés et de formuler des recommandations et des propositions opérationnelles concrètes.
Selon le Pr DIARRA, les propositions permettront de corriger d’éventuels problèmes et dysfonctionnements, mis en évidence par l’évaluation au niveau de la pertinence, de l’efficacité, de la viabilité et de l’impact du programme sur les structures universitaires concernées ; d’adapter le fonctionnement au nouveau référentiel éventuellement proposé.
Comme difficultés rencontrées, les responsables du Programme ont souligné, entre autres, les problèmes dans la fourniture des produits et matériels aux étudiants; la difficulté pour les étudiants d’être permanemment en contact avec les encadreurs…
Les conférenciers ont exprimé leur intention de corriger les difficultés enregistrées tout en sollicitant la pérennisation du programme et son extension à l’université de Ségou et aux grandes écoles du Mali.

PARA MODIBO KONE

Source: info-matin