Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, Président de l’Autorité de Protection des Données à caractères personnelles (APDP), a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de Formation des Inspecteurs de Travail et des Gestionnaires des Ressources Humaines sur la Protection des Données Personnelles des salariés. C’était hier, jeudi 28 janvier 2021, dans la salle de conférence de ladite conférence, en présence des Inspecteurs du Travail ; des Gestionnaires des Ressources Humaines du secteur public et privé ; des représentants des Banques et Assurance ; et ceux des bureaux de Placement ; ainsi que des Commissaires de l’Autorité.
En marge de la commémoration de la journée mondiale de la Protection des Données à caractère personnel, l’APDP en collaboration avec la Direction Nationale du Travail ont organisé un atelier de formation sur le cadre juridique de la protection des données à caractère personnel.
Au cours de son discours d’ouverture, le président de l’Autorité de Protection des Données à caractères personnelles (APDP), a indiqué le thème de cette année : « la surveillance des employés sur les lieux de travail et la protection des données personnelles » se penche sur une problématique qui est au centre des préoccupations de nombreux salariés surveillés par leurs employeurs sur les lieux de travail par des dispositifs dont ils n’ont pas souvent connaissance et qui ne respectent pas leur vie privée.
Il a rappelé qu’avec le développement du numérique, de plus en plus d’entreprises et d’administrations utilisent et multiplient les dispositifs de vidéosurveillance : géo localisation, vidéosurveillance, contrôle des horaires, des messageries électroniques, écoutes et enregistrement des appels téléphoniques, etc.
« Par son pouvoir de direction, l’employeur a le droit de contrôler et surveiller l’activité des salariés pendant le temps de travail, à condition de respecter leurs droits fondamentaux et leurs libertés individuelles. Il doit informer préalablement les salariés de la finalité poursuivie par le dispositif de surveillance, de la durée de conservation des données et de leur droit d’accès et de rectification à leurs données », a-t-il précisé.
Avant de souligner qu’en plus du respect des droits des salariés, l’installation d’un dispositif de surveillance des salariés doit être déclarée par l’employeur à l’APDP avant même sa mise en œuvre.
« Cela pour minimiser les risques susmentionnés et garantir une meilleure observation des normes juridiques en la matière, surtout dans la gestion des relations entre employeurs et employés, qui est le travail quotidien des inspecteurs et des contrôleurs sociaux, que l’Autorité a, en collaboration avec la Direction Nationale du Travail souhaité organiser cet atelier de formation sur le cadre juridique de la protection des données à caractère personnel au Mali », a-t-il conclu.
Aïssétou Cissé
Source : LE COMBAT