Le 13 juin dernier, le Comité exécutif de la Femafoot limogeait Éric Sékou Chelle de son poste de sélectionneur des Aigles pour ensuite nommer Alou Badra Diallo ‘’Conty’’ son adjoint comme intérimaire. Ironie du sort, après avoir fait qualifier aux J.O 2024 les Aigles U23, 20 ans après, ce sélectionneur n’a été que l’ombre de lui pour avoir assisté impuissamment à l’élimination de son équipe dès la phase de poule de la compétition avec un bilan épouvantable. Avec une telle issue, de l’avis de beaucoup d’analystes sportifs, il a brûlé sa chance de pouvoir coacher les Aigles Seniors. La balle est désormais dans le camp de la Femafoot afin de trouver un repreneur capable du fauteuil laissé par Éric Sékou Chelle.
2 défaites, un nul et 1 petit but inscrit est le résultat mitigé de Alou Badra Diallo alias ‘’Conty’’ à la tête de la sélection nationale U23 au tournoi des Jeux Olympiques 2024 en France. En clair, l’intérimaire de Éric Sékou Chelle s’en est sorti avec un bilan catastrophique de cette compétition. Une compétition pour laquelle les attentes du public sportif étaient énormes, au regard du désespoir dans lequel le football malien est plongé depuis l’élimination des Aigles en quart de finale de la dernière CAN. C’est en raison de tout cela que le doute a pris place dans tous les esprits sur les réelles capacités de Alou Badra Diallo ‘’Conty’’ à pouvoir combler les attentes avec l’Equipe Nationale A. Surtout que depuis sa nomination comme intérimaire de nombreuses voix se sont élevées pour contester ce choix du Comité exécutif de la FMF. Ce, pour la simple raison qu’il était l’adjoint de Chelle. Lequel s’est vu destituer pour insuffisance de résultat. Ce faisant, les jeux olympiques étaient l’occasion à jamais pour Conty de convaincre sur son savoir-faire et surtout de démentir ceux qui contestent sa nomination sur un banc qu’il avait déjà occupé en tant que sélectionneur adjoint. Malheureusement, il n’a pu honorer ni l’une ou l’autre de ces obligations. Toute évidence qui met désormais la Femafoot dans une position inconfortable afin de le reconduire comme sélectionneur principal des Aigles. Et ce pour deux raisons fondamentales. D’abord ce bureau fédéral même n’est plus en odeur de sainteté autant auprès des joueurs que du public sportif. Ensuite, il est contraint par les enjeux sportifs qui pressent, notamment en septembre prochain, les matchs des éliminatoires de la Can Maroc 2025. Au compte desquelles, le Mali est logé dans le Groupe I avec le Mozambique, la Guinée Bissau et l’Eswatini (Swaziland). Du coup, tous les yeux lui sont rivés pour sortir le football malien de l’ornière. A cet effet, la FEMAFOOT n’a plus droit à l’erreur et ne peut plus se complaire à des arrangements de courtoisie pour garder un sélectionneur qui ne convainc plus même avec les sélections de catégorie d‘âge.
En somme, une seule alternative s’offre à l’instance dirigeante du football malien : prospecter les pistes d’un nouveau sélectionneur pour les Aigles. A défaut de cela, une autre crise de manque de résultats lui coûtera cher auprès des décideurs actuels du pays. Conseil d’une ‘’apprentie’’ analyste sportive.
Mariam Sissoko